Happy Birthday : |
Il n'y avait qu'une petite chance pour les Bleus d'être sur un podium jeudi mais le relais 4x200 m libre féminin, médaillé de bronze aux JO-2012 puis aux Mondiaux-2013, s'est classé 8e.
Les Français plafonnent à trois médailles, dont deux en or, celle de Florent Manaudou sur 50 m papillon, et celle du relais 4x100 m libre messieurs, et l'argent de Camille Lacourt sur 100 m dos.
Et les filles sont sérieusement à la peine. Pas une n'accède à une finale.
Manaudou est vivement attendu dans le bassin russe, vendredi pour les séries de +sa+ distance, le 50 m libre, où il croisera le nouveau champion du monde du 100 m libre, Ning Zetao.
Celui-ci est devenu le premier Chinois de l'histoire à monter sur le podium mondial sur la distance-reine, en s'imposant en 47 sec 84/100e devant le favori, l'Australien Cameron McEvoy (47.95).
Le nageur de 22 ans a montré depuis un an qu'il savait nager vite. Il est même le premier Asiatique à être descendu sous les 48 secondes (47.65 en octobre 2014).
- 'Clairement dans du dopage' -
Doté d'un gabarit plutôt moyen mais d'une belle technique, le Chinois est un bon sprinteur, mais qui dérange.
Il a été contrôlé positif le 9 mars 2011 au clenbutérol - un anabolisant - et suspendu un an par la Fédération chinoise.
"C'est gênant. Le clenbutérol, c'est un produit un peu costaud. C'est une pratique dopante. Volontaire ou involontaire, mais on est clairement dans du dopage là", a lancé l'entraîneur en chef de l'équipe de France Romain Barnier, qui a rappelé un épisode des Mondiaux-2014 en petit bassin, en décembre à Doha.
Ning avait signé le deuxième temps des séries sur 100 m libre avant de se retirer de la compétition sans jamais qu'aucune explication ne soit donnée.
"Je l'ai vu à l'aéroport le lendemain, tout était nickel, mal nulle part, on a pris l'avion ensemble. C'est bizarre. Quand je l'ai vu sur les séries, j'ai dit: +C'est lui l'adversaire le plus dangereux de Florent+. Et puis il s'est retiré. Il y a des choses qui laissent des pensées moins plaisantes que si c'était McEvoy ou un autre qui avait gagné", a souligné Barnier.
Ning n'a pas exulté lors de sa victoire, mais assis sur la ligne d'eau, il a retiré son bonnet pour montrer du doigt le drapeau chinois. Un geste qu'il a refait sur le podium, où ce fils d'une famille de militaires et lui-même sous contrat avec l'armée, a écouté l'hymne national en faisant le salut militaire.
- Et de quatre pour Ledecky -
La Chine est sous le feu des projecteurs à Kazan avec également le retour de sa superstar, Sun Yang, suspendu trois mois en 2014 dans le plus grand secret pour avoir pris un produit dopant.
Sun s'en était pris à la presse dimanche après sa victoire sur 400 m libre. Il avait dénoncé un traitement non équitable concernant les performances des nageurs chinois, associées systématiquement à du dopage pour la presse internationale, selon lui.
Jeudi, les Chinois ont pris la lumière avec six médailles, dont deux en or, celle de Ning et celle de Fu Yuanhui (27.11) sur 50 m dos.
Elle aussi enchaîne les performances avec une maîtrise déconcertante. L'Américaine Katie Ledecky a glané sa quatrième médaille d'or avec le relais 4x200 m libre féminin.
Son illustre aîné, Ryan Lochte, quintuple champion olympique, a réalisé un superbe exploit en remportant pour la quatrième fois de suite le 200 m 4 nages (1:55.81). Jusque-là seul l'Australien Grant Hackett avait réussi à s'imposer quatre fois d'affilée sur une même épreuve, le 1500 m libre en 1998, 2001, 2003 et 2005.