Happy Birthday : |
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le président du FC Nantes Waldemar Kita avec son fils Franck, directeur général du club, le 14 septembre 2015 à La Joneliere
René Girard n'est plus entraîneur et Nantes, encore sous le coup du 6-0 infligé par Lyon, s'est mis à la recherche de la perle rare: un coach capable d'"inverser la tendance" d'un début de saison calamiteux.
L'ambiance était évidemment lourde et morose quand le directeur général du club Franck Kita s'est présenté devant la presse, vers 11h30, pour confirmer le départ de René Girard, alors que la nouvelle avait filtré dans la nuit de jeudi à vendredi.
"Je tenais à vous informer que la mission de René Girard s'arrêtait aujourd'hui officiellement. Le fait que le coach parte, c'est que la situation est grave", a déclaré le fils du président Waldemar Kita, qui a confié l'intérim à Philippe Mao, jusqu'alors entraîneur de l'équipe réserve en CFA (4e division).
Peu avant 11H00, au volant d'une berline noire, le désormais ancien entraîneur du FCN a quitté la Jonelière, manquant de peu d'écraser un journaliste qui attendait avec ses confrères l'ouverture de la grille.
De Girard, il a été très peu question lors de la conférence de presse, comme si tout le monde voulait déjà oublier cette parenthèse ratée.
- Baronchelli sorti du chapeau ? -
"Il a tout donné, il a fait de son mieux, maintenant, malheureusement quand ça ne va pas, tout le monde se remet en question", a simplement glissé Franck Kita.
Aux côtés de Philippe Mao et du capitaine Rémy Riou, le dirigeant a reconnu que la déroute face à Lyon a précipité une crise que Nantes s'est peut-être cachée trop longtemps.
"On a dû faire face à cette situation d'urgence dans une semaine à trois matches et on n'était pas prêt à ça", a admis M. Kita, ajoutant qu'"aujourd'hui il n'y a aucun rendez-vous, aucune prise de contact" avec un éventuel remplaçant à long terme.
"On est ouvert à tout. On va étudier tous les dossiers disponibles. En pleine saison, on n'est pas complètement maître de la situation", a expliqué Kita.
© AFP/CHARLY TRIBALLEAU
Bruno Baronchelli, l'entraîneur adjoint du FC Nantes lors du déplacement de l'équipe à Caen, le 23 octobre 2015
Le nom de Bruno Baronchelli, 59 ans, ancien adjoint de Michel Der Zakarian parti à Reims (L2) l'été dernier, en fin de contrat, a été avancé par 20Minutes.
"Je me suis entretenu (jeudi) avec le président Kita (...) Il m?a demandé si ça m?intéressait. Je lui ai répondu par l?affirmative mais pour l?instant, nous en sommes au point mort", a déclaré l'intéressé à Ouest-France.
C'est un "ancien de la maison qui connaît la boutique", s'est borné à commenter Franck Kita, qui a souligné que "donner un timing à ce genre de situation est extrêmement compliqué".
D'ici l'arrivée d'un nouveau coach, la "meilleure solution pour nous était de mettre un homme de confiance, qui connaît le club, dont on connait parfaitement les compétences", a-t-il ajouté pour expliquer le choix temporaire de Mao, 48 ans.
- "Il y a la CAN, en plus..." -
Ce dernier n'entend rien révolutionner, même s'il a pointé du doigt les lacunes les plus criantes: "Il faut retrouver la gnaque, des valeurs de solidarité, et un état d'esprit pour que tout le monde participe à l'acte défensif".
Un discours qui recoupe celui de Franck Kita lorsqu'il a dit: "Parfois je peux lire ou j'entends +on n'a pas eu de chance+. Mais j'ai dit aux joueurs ce matin que la chance, ça se provoque et que si aujourd'hui on n'a pas de chance, c'est qu'on ne la mérite pas".
Les responsables ont cependant aussi tenté de relativiser la sinistrose de l'actuel 19e. "On est à 5 points de la 10e place, comme on est à 2 points de la dernière, donc tout reste très serré, il reste beaucoup de matches. On a complètement les cartes en main", a souligné Mao.
"Il n'y a que les faibles qui ne se relèvent pas. À nous de montrer qu'on en a les capacités. C'est bien de pouvoir enchaîner des matches sans trop cogiter", a, pour sa part, estimé un Rémy Riou au diapason.
M. Kita a aussi annoncé que Nantes essaiera d'apporter des retouches à son effectif cet hiver. "On y travaille depuis un certain temps. En janvier, c'est jamais simple. Il y a la CAN, en plus de tout ça. On est actif, on est sur des pistes. Il est évident qu'il faudra se renforcer".