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Le pilote espagnol de Honda Marc Marquez fête son premier titre de champion du monde dans la catégorie MotoGP, le 10 novembre 2013, à Cheste, près de Valence
L'Espagnol Marc Marquez a écrit sans trembler une belle page de l'histoire du MotoGP en devenant dimanche à Valence (Espagne) le plus jeune champion du monde de la catégorie reine.
Le pilote Honda qui pouvait se contenter de la quatrième place pour coiffer la couronne mondiale a rendu une copie propre, troisième d'une course dominée par son compatriote et ultime rival pour le titre, Jorge Lorenzo (Yamaha).
"Ce n'était pas à moi de prendre des risques et je ne devais surtout pas commettre d'erreur. Mission accomplie", a expliqué le nouveau champion du monde, en larmes dans les bras de son père peu après l'arrivée.
Son exploit n'est pas mince alors que les favoris pour le titre en début de saison étaient son équipier et compatriote Dani Pedrosa (2e dimanche), Jorge Lorenzo, voire l'Italien Valentino Rossi. Tous des vieux briscards.
Sa première saison en MotoGP devait être une campagne d'apprentissage mais elle s'est muée en un parcours triomphal ponctué par six victoires (pour huit à Lorenzo), neuf pole positions (sur 18 possibles), onze meilleurs tours en course et seize podiums.
Mieux que Freddie Spencer
Pas mal pour un "rookie" ! Car Marquez est aussi le premier pilote depuis 35 ans à décrocher le titre dès sa première saison dans cette catégorie reine, comme l'avait fait l'Américain Kenny Roberts (Yamaha) en 1978.
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Le pilote espagnol de Honda Marc Marquez durant la session de qualifications du Grand Prix de Valence, à Cheste en Espagne, le 9 novembre 2013
A 20 ans et 266 jours, le natif de Cervera est aussi le plus jeune champion du monde de l'histoire dans la catégorie reine. Il détrône la légende américaine Freddie Spencer qui avait été sacré en 1983 à l'âge de 21 ans et 258 jours.
Déjà titré en Moto3 et en Moto2, Marquez a-t-il ouvert une nouvelle ère ?
Certes, ce frêle jeune homme de 59 kg a bénéficié des chutes et des pépins physiques de Lorenzo et Pedrosa. Mais son sang-froid a fait l'admiration de tous tout au long de la saison.
Ce fut encore le cas dimanche. Car après avoir une nouvelle fois manqué son départ (son point faible) alors qu'il s'élançait de la pole, le pilote Honda ne s'est jamais affolé.
Après avoir pris la tête de la course (9e tour), il ne s'est pas accroché à tout prix à cette première place, laissant Lorenzo puis Pedrosa le passer. Il a ainsi géré sa course à distance sans prendre le risque d'être entraîné par un autre pilote dans une chute fatale.
Carton plein pour l'Espagne
"C'était une de mes craintes. En moto, on ne peut pas toujours gérer tous les éléments", a-t-il dit.
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MotoGP : Marquez, champion à 20 ans
Devant près de 100.000 spectateurs en délire, dans une ambiance de stade de football et sous le soleil (23°C), le jeune Espagnol a donc pu savourer un titre qui lui tendait les bras depuis plusieurs semaines.
"Mon déclassement (drapeau noir pour une erreur de son équipe, ndlr) en Australie (il y a trois semaines) aurait pu me faire douter. Finalement, cela m'a permis d'être sacré en Espagne, devant mes amis, ma famille. C'est fantastique", s'est-il réjoui après avoir longuement salué ses supporteurs et remercié ses mécaniciens.
Avec ce couronnement, l'Espagne a réalisé le carton plein cette saison, les trois catégories ayant récompensé trois pilotes ibériques puisque Pol Espargaro en Moto2 et Maverick Vinales en Moto3 ont eux aussi été sacrés champions du monde.
En Moto3, le spectacle fut total, Vinales réalisant son dépassement décisif pour le sacre dans le dernier virage, privant son compatriote Alex Rins d'un titre qu'il aura manqué pour 300 mètres tandis qu'un autre Espagnol, Luis Salom (leader du championnat au départ de la course) avait perdu ses illusions en chutant en début de course.