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Championne du monde en titre, l'écurie française Suzuki Endurance Racing Team (SERT) tentera d'inscrire son nom pour la troisième fois consécutive dimanche au palmarès des 24 Heures du Mans moto, épreuve inaugurale de la saison d'endurance.
Championnat du monde de transition après une réforme du calendrier, le millésime 2016 sera organisé autour de quatre épreuves seulement, avec pour conclusion les 8 Heures de Suzuka, fin juillet.
La saison 2017 prendra elle son essor dès septembre 2016, au Castellet (sud), lors du Bol d'Or, et devrait comporter au moins six rendez-vous dont quelques-uns en plein hiver sur des circuits qui restent à désigner.
Dans ce contexte, le SERT, qui ambitionne de décrocher un quinzième titre mondial, va débuter au Mans avec la "vénérable" GSX-R 1000, dont la nouvelle version n'apparaîtra qu'au cours de l'été. Mais le trio français champion du monde qui la pilotera -Vincent Philippe, Anthony Delhalle, Etienne Masson- n'en fera pas moins partie des grands favoris.
Jeudi, lors de la première séance qualificative disputée sous de nombreuses averses rendant difficiles les mises au point, une autre Suzuki, la N.50 de l'écurie April dirigée par l'ancien multiple champion du monde Hervé Moineau a réalisé le meilleur temps devant la Honda du team japonais FCC TSR, victorieux à trois reprises des 8 Heures de Suzuka et qui fait sa première apparition au Mans.
En 2014, la Suzuki du SERT, qui a réalisé le 3e temps jeudi, avait mis un terme à une série de quatre succès de Kawasaki dans la Sarthe.
Mais le constructeur nippon espère bien récupérer son bien, en surfant sur les quatre victoires consécutives de sa ZX-10R au Bol d'Or. Pour ce faire, Kawasaki va aligner une toute nouvelle moto, dont seul le réservoir est commun au modèle 2015, a précisé Gilles Stafler, le directeur du Kawasaki SRC. Jeudi soir, ses débuts ont cependant été laborieux puisqu'elle n'occupe que le 31e rang.
- Les pilotes de vitesse s'invitent -
Cette politique de la nouveauté est également appliquée par Yamaha, avec de grandes ambitions.
La nouvelle R1, en rodage l'an passé, avec tout de même une victoire aux 8 Heures de Suzuka, va tenter un pari osé cette année, au sein de l'écurie GMT 94, championne du monde en 2014. En effet, autour de son pilote fétiche, l'Espagnol David Checa, le patron de l'écurie, Christophe Guyot, a décidé de prêter le guidon de la N.94 à deux transfuges de la vitesse: le Français Louis Rossi, ex-pilote de Grand Prix en moto3 et moto2, et l'Italien Niccolo Canepa, venu du Superbike. L'équipage s'est classé 5e jeudi.
Pour Honda, le N.1 mondial des constructeurs, pas de nouveaux venus en revanche. A son guidon, la N.111 alignera quinze victoires aux 24 Heures du Mans et au Bol d'Or. Mais la tâche sera difficile pour Julien Da Costa, Sébastien Gimbert et Freddy Foray, tous trentenaires et ex-champions du monde, à la barre d'une CBR 1000 RR vieillissante qui ne s'est pas imposée depuis dix ans sur circuit Bugatti. Elle occupe jeudi soir une honorable quatrième place.
Au sein de cette bataille entre constructeurs nippons, l'Allemand BMW pourrait mettre tout le monde d'accord.
La S 1000 RR, dont la vélocité n'est plus à prouver, est toujours en quête d'un succès de prestige lors d'une épreuve de 24 Heures. Soutenue par BMW Motorsport et la filiale française de la marque, la N.13 devra démontrer qu'elle est devenue fiable et constante dans ses résultats. Le duo champion du monde 2014 avec Yamaha, Matthieu Ginès et Kenny Foray, aura toute latitude pour cela.
Au total, 58 équipages classés en quatre catégories (EWC, Superstock, Experimental et Supertwin) prendront le départ samedi à 15h00 de cette 39e édition des 24 Heures du Mans qui pourrait ne pas être épargnée par la pluie.