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© AFP/Josep LAGO
Le pilote moto italien Andrea Dovizioso, vainqueur du GP de Catalogne, le 11 juin 2017 à Montmelo
Il ont remis ça: l'Italien Andrea Dovizioso a décroché une deuxième victoire en autant de courses au Grand Prix de Catalogne dimanche, où Johann Zarco a réalisé une superbe remontée pour s'offrir un cinquième Top 5 cette année.
La +remontada+ est une spécialité catalane, les footballeurs du Paris SG l'ont appris à leurs dépens. Mais sur le circuit de Montmeló, c'est un Français qui y a goûté: parti 14e sur la grille de départ, Zarco a patiemment grignoté du terrain pour prendre la 5e place finale. Comme il l'avait promis la veille!
"C'est génial, a réagi le pilote Tech3 au micro d'Eurosport. C'était annoncé en plus! J'aurais dû annoncer 3e, vu que je réussis ce que j'annonce. (...) Ca montre l'importance de rester zen, de grandir, de toujours trouver la bonne stratégie. Ca n'est pas toujours facile mais à la fin on est là, c'est top."
Pour sa première saison en MotoGP, l'Avignonnais fait preuve d'une remarquable constance, quelles que soient les conditions en course ou sa place sur la grille. Après une chute lors du GP inaugural, au Qatar, où il avait mené les six premiers tours, Zarco n'a pas fait moins bien que 7e, en Italie.
Surtout, il a prouvé au GP de France, après cinq départs seulement, qu'il avait un podium dans les roues (2e), faisant naître l'espoir d'une première victoire française dans l'élite depuis Régis Laconi en 1999.
- Cartes rebattues au Championnat -
Dovizioso, lui, a doublé en deux semaines son total de victoires dans la catégorie reine. Gagnant en 2009 en Grande-Bretagne, il n'avait pas réitéré avant la Malaisie en 2016. Puis il y a eu l'Italie dimanche dernier et désormais la Catalogne.
Mais si le pilote Ducati avait poussé pour s'offrir son Grand Prix national, sur le circuit toscan du Mugello, sa victoire du jour, devant les Espagnols de Honda Marc Marquez et Dani Pedrosa, l'a presque pris par surprise.
"Avant le Mugello, personne ne s'y attendait, a-t-il confié en conférence de presse. Je suis tellement heureux! Au Mugello, c'était particulier, mais confirmer ici... On ne s'y attendait pas. C'est un drôle de sentiment car je n'avais jamais gagné sans être à 100%."
Le leader du Championnat du monde, l'Espagnol Maverick Vinales, handicapé tout le week-end par des problèmes d'adhérence (comme son coéquipier italien Valentino Rossi, 8e), n'a pu faire mieux que 10e devant son public. "Je suis désolé pour mes fans, s'est-il excusé sur Twitter. J'essaye toujours de donner le maximum."
Sa contre-performance rebat les cartes dans la course au titre. En effet, son dauphin +Dovi+ n'accuse plus que sept points de retard et Marquez, champion du monde en titre, est revenu à 23 longueurs, devant Pedrosa (à 27 pts), Rossi (à 28 pts) et Zarco, meilleur +rookie+ et premier pilote non-officiel (à 36 pts).
"Je suis très relax quant à ma situation au Championnat, a assuré Dovizioso. Je comprends la moto, ses qualités et ses défauts. C'est facile d'utiliser son potentiel et d'en tirer le maximum en course. Je veux juste continuer comme ça et améliorer ce dont nous avons besoin pour être compétitifs chaque week-end."
"L'objectif après ma chute au Mans (lors du GP de France mi-mai, ndlr) était de revenir à moins de 25 points, soit une course de retard", a pour sa part indiqué Marquez, soucieux de conserver ses chances, au micro d'Eurosport. Mission accomplie, malgré une série de cinq chutes en deux jours qui ont altéré sa confiance avant la course.