Happy Birthday : |
Un supporteur du PSG, mis en cause pour la mort en 2010 d'un autre supporteur, Yann Lorence, a été mis en examen et placé en détention provisoire ce week-end pour des incidents en marge d'une rencontre le 15 septembre, a-t-on appris de source judiciaire.
Peu après la rencontre de Ligue des Champions contre Malmö, des supporteurs du club suédois avaient été attaqués par un groupe de Parisiens sur le quai d'une station de métro, dans le centre de la capitale.
Les exploitations des images de vidéosurveillance de la RATP ont permis d'identifier plusieurs agresseurs présumés, finalement interpellés jeudi dernier, a indiqué à l'AFP la source judiciaire.
Sept supporteurs parisiens ont été mis en examen, dont deux placés en détention provisoire, a précisé la source. Parmi les deux incarcérés figure un homme de 35 ans connu comme un ancien de la tribune Auteuil du parc des Princes. Il a été mis en examen notamment pour violences volontaires aggravées et violences avec arme, une bombe lacrymogène, a précisé la source.
Il avait aussi été mis en examen en mai 2012, et à l'époque placé sous contrôle judiciaire, dans l'enquête sur la mort d'un autre supporteur, Yann Lorence, habitué lui de la tribune Boulogne et victime d'un tabassage en règle le 28 février 2010 en marge d'un PSG-OM.
Une bagarre générale avait éclaté entre supporteurs rivaux des deux tribunes, aux abords du stade, alors que les supporteurs marseillais avaient boycotté le déplacement à Paris. Yann Lorence était mort après trois semaines de coma.
Le suspect, qui a nié les faits, avait été identifié par un policier le soir des faits comme se vantant d'avoir violemment frappé la victime.
Cinq hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire. Le 1er juin dernier, le parquet de Paris a requis le renvoi aux assises de deux d'entre eux, dont celui mis en cause dans les incidents du match contre Malmö, mais pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le parquet a aussi requis des non-lieu pour les trois autres mis en examen. C'est au juge d'instruction qu'il appartiendra de prendre la décision finale de renvoi ou non aux assises.
"Malheureusement, les parties civiles que je représente ne sont pas étonnées", a réagi l'avocat des proches de Yann Lorence, Me Paul Le Fèvre, contacté par l'AFP. "Ils ne sont pas étonnés en raison de son profil psychologique et de son absence de remise en question. Cela ne fait que souligner sa dangerosité", a-t-il ajouté.