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© AFP/Attila Kisbenedek
L'épéiste français Alexandre Blaszyck (d) face au Polonais Radoslaw Zawrotniak, lors des Mondiaux d'escrime à Budapest le 8 août 2013
L'équipe de France a enregistré une nouvelle journée sans médaille avec une grosse désillusion chez les épéistes, incapables d'aller au-delà des 8e de finale, alors que les Bleus de cette arme, du moins chez les messieurs, visait une médaille.
Après l'échec du fleuret féminin la veille, avec aucune des quatre Françaises qualifiées pour les quarts de finale, c'est la deuxième grosse chance de podium tricolore en individuel qui s'est envolée jeudi.
"Pour les filles en individuel au fleuret, un résultat sur le podium n'aurait pas été une évidence. On attendait surtout les +mecs+ à l'épée pour donner une impulsion pour les médailles, ce n'est pas le cas", a regretté Christian Peeters, le directeur technique national.
Les épéistes étaient en effet attendus au tournant, après une saison de coupe du monde où ils sont montés à quatre reprises sur le podium.
Daniel Jérent avait même décroché une victoire. C'était début mai à Paris au challenge Monal où le podium était complété par ses coéquipiers Alexandre Blaszyck et Ivan Trevejo.
Mais trois mois et demi plus tard, ils sont passés à côté d'une compétition d'un autre niveau calibre qu'une Coupe du monde. "On a le facteur confiance et pression à gérer en plus lors des Mondiaux", explique le DTN.
"Les cinq jours d'attente (entre l'arrivée dans la capitale hongroise et l'entrée en compétition, ndlr) ont été un sacerdoce. Si on peut s'éviter cette attente, autant l'éviter", a déploré Hugues Obry, l'entraîneur national de l'épée masculine.
Une pression que n'a pas su gérer Jérent, pourtant vice-champion d'Europe en juin à Zagreb. L'épéiste de Rodez s'est incliné tôt en matinée. "Je suis déçu, parce que je n'ai pas tiré à mon niveau. Je n'avais pas l'esprit conquérant. Je n'ai tout simplement pas été à la hauteur de mes espérances", a-t-il analysé, lucide sur sa performance.
Ses coéquipiers Alexandre Blascyck, Ulrich Robeiri et Ivan Trevejo n'ont guère été plus à la fête, sortis au tour suivant, et ont assisté au sacre de l'Estonien Nikolay Novosjolov.
Deuxième chance par équipes
Vainqueurs par équipes lors de la Coupe du monde de Talinn en Estonie, ils devront montrer un autre visage pour espérer monter sur la podium dans l'épreuve par équipes et ainsi effacer une journée noire en individuel.
"Ils se sont ratés en individuel, mais on la chance d'avoir une deuxième chance", a expliqué Hugues Obry.
A l'épée féminine, arme considérablement rajeunie après les jeux Olympiques de Londres en 2012 et les départs à la retraite de Laura Flessel et Maureen Nissima, Lauren Rembi et Joséphine Jacques-André-Coquin étaient venues à Budapest pour emmagasiner de l'expérience, pour leurs premiers championnats du monde.
Les deux soeurs se sont inclinées contre les N.1 et N.2 mondiales, respectivement la Roumaine Anna Maria Branza et la Russe Anna Sivkova, le titre revenant à la très jeune Estonnienne Julia Beljajeva.
"J'ai tiré à mon niveau, mais pour battre Branza, il fallait tiré au minimum deux niveaux au-dessus", a reconnu Lauren Rembi, qui réalise la meilleure performance des Français jeudi avec une place dans les 16 meilleures.
Les derniers espoirs de médailles en individuel reposent désormais sur les quatre sabreuses et les quatre fleurettistes messieurs, engagés vendredi dans les tableaux finaux.