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© AFP/Ferenc Isza
La sabreuse française Cécilia Berder face à la Sud-Coréenne Kim Ji Yeon, lors des Mondiaux d'escrime, le 9 août 2013 à Budapest
La France a conclu les épreuves individuelles des Championnats du monde 2013 d'escrime vendredi sans aucune médaille, une première depuis 1983, mais espère se rattraper avec les épreuves par équipes.
L'attitude des escrimeurs français a toutefois de quoi donner un peu de beaume au coeur de la délégation tricolore, notamment les sabreuses.
Cécilia Berder a ainsi failli créer une sensation: en 16e de finale, elle a échoué à deux touches de la championne olympique de Londres, la Sud-Coréenne Kim Ji Yeon.
De son côté, Béline Boulay est sortie en 8e de finale, niveau qu'elle atteint pour la première fois de sa jeune carrière dans un tournoi international, remporté au final par la favorite de l'épreuve, l'Ukrainienne Olga Kharlan.
"Ca n'enlève rien au fait que l'on ne fait pas un seul quart de finale, et pire pas une seule demi-finale", a déploré le directeur technique national, Christian Peeters.
Au final, les Français auront donc accroché à Budapest quatre 8e de finale, à l'épée, au fleuret et au sabre dames, loin des éditions précédentes avec au minimum une demi-finale, synonyme de médaille.
A Catane (Italie), en 2011, Victor Sintès avait pris le bronze au sabre, à Paris, en 2010, Maureen Nissima (or), Gauthier Grumier (argent), Jean-Michel Lucenay (bronze), étaient montés sur le podium en individuel.
Il faut remonter à 1983 et les Championnats du monde de Vienne pour retrouver une telle contre-performance.
"Je pense qu'ils se compliquent la vie sur la piste. La démarche est complexe alors qu'elle devrait être simple", explique Christian Peeters
Tableau fou
Les fleurettistes français n'ont pas réussi à passer plus de deux tours, avec une logique toutefois respectée pour les quatre escrimeurs. Marcel Marcilloux a bien fait vaciller le champion olympique de Londres pendant une bonne partie de son 32e de finale, mais a cédé sur la fin pour s'incliner 15-12.
Le titre mondial est finalement revenu à l'Américain Miles Chamley-Watson dans un tableau complètement fou, qui a vu le champion olympique le Chinois Lei Sheng et le champion du monde en titre l'Italien sorti dès les quarts de finale, face à des adversaires théoriquement moins forts.
En 2012, l'escrime française était rentrée pour la première fois depuis 1960 sans médaille de jeux Olympiques. Un triste record qui pèse encore sur les esprits, alors que les responsables fédéraux demandent du temps pour reconstruire cette discipline.
Les trois prochains jours, consacrés aux épreuves par équipes, constitueront un test pour voir si les escrimeurs sont capables d'une réaction d'orgueil, notamment pour les épéistes chez les messieurs. Attendus sur le podium, ils étaient passés complètement à côté de leur compétition individuelle jeudi.
"Ca va jouer sur deux côtés: l'aspect affectif car ils ne veulent pas rester sur la mauvaise note de l'individuel, et l'aspect collectif, car on ne tire pas que pour soi mais aussi pour les autres", estime l'entraîneur national de l'épée masculine, Hugues Obry.