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L'équipe de France d'escrime lance lundi à Moscou sa nouvelle campagne de Russie, un an après Kazan, lors des Championnats du monde cruciaux dans la course à la qualification pour les JO de Rio en 2016.
A quelques encablures de la Place Rouge, les Tricolores auront forcément une vue directe sur le Christ Rédempteur du Corcovado: une bonne performance placerait les différentes armes sur de bons rails pour voir Rio en août 2016 et laver définitivement l'affront du zéro pointé à Londres en 2012, première depuis les Jeux de Rome en 1960.
"L'enjeu, c'est d'abord la sélection pour les Jeux. On va aller à Moscou le regard tourné vers Rio. Ces Mondiaux sont un événement incontournable pour se qualifier", a martelé le DTN Christian Peeters.
En raison de la rotation des armes au programme olympique, l'accent sera mis dans les compétitions par équipes sur l'épée messieurs et dames, le fleuret messieurs et le sabre dames.
Ça tombe bien, depuis des années, l'escrime française a construit sa force sur ses collectifs. La précédente édition des Mondiaux, à Kazan, n'avait pas dérogé à la règle, avec quatre médailles, dont deux titres, par équipes (sur un total de sept médailles, dont trois titres).
- Quel guide sur la Place Rouge ? -
L'épée masculine, qui écrase à nouveau la concurrence depuis deux saisons, constitue le plus bel atout. "Quand on voit certaines équipes se contenter d'une place en finale contre nous, ça fait plaisir", relève l'entraîneur Hugues Obry.
Ses hommes (Gauthier Grumier, Ulrich Robeiri, Daniel Jérent et Ronan Gustin) ont un titre mondial à défendre, qui leur assurerait à 99% le ticket pour Rio.
Les fleurettistes, entraînés par Franck Boidin, sont également champions du monde en titre et, après avoir défendu leur titre européen à Montreux en juin, partiront à la quête d'un deuxième sacre planétaire.
"Il y a pas mal d'équipes qui peuvent prétendre au titre", prévient Boidin. "La qualification sera presque assurée avec un podium", ajoute-il "tout comme pour les sabreuses", vice-championnes du monde et vice-championnes d'Europe, également bien parties dans la course olympique.
Les seules à avoir grillé un joker sont les filles de l'épée, seulement 8es collectivement à Montreux en juin. "Les résultats ne sont peut-être pas aussi réguliers que ce que l'on aimerait, mais le potentiel est là", explique Maureen Nisima, capitaine de route de cette équipe rajeunie depuis trois ans.
En individuel, à Moscou, la France cherchera son guide.
Chez les dames, Charlotte Lembach, vice-championne d'Europe au sabre et débarrassée de ses soucis de dos, ne devrait pas être très loin d'un second podium individuel à l'issue de la compétition, qu'elle abordera détendue et "avec plaisir".
Les quatre épéistes Grumier, Jérent, Gustin, et Alexandre Blaszyck peuvent tous viser "la boîte", à commencer par Grumier, N.1 mondial, qui a décroché le premier titre individuel de sa carrière à Montreux.
Le sabre messieurs et le fleuret dames seront particulièrement scrutés en individuel, avec d'importants points à chercher pour Rio, notamment pour Vincent Anstett et Nicolas Rousset, Astrid Guyart et Ysaora Thibus.