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L'entraîneur national des épéistes français Hugues Obry a présenté lundi matin ses excuses après des propos visant un membre de la Fédération française d'escrime, excuses acceptées par la présidente de la FFE Isabelle Lamour qui a estimé que l'incident était clos.
L'équipe de France d'escrime s'évite ainsi un psychodrame en pleine qualification olympique et à un an des Jeux de Rio, où l'objectif sera d'effacer définitivement le zéro pointé des JO de Londres en 2012.
"Je ne pensais pas faire du mal à la présidente, ni à la fédération en faisant mes déclarations. Si j'ai blessé des gens, je tiens à leur présenter mes excuses", a expliqué lundi matin Hugues Obry sur le site internet du quotidien L'Equipe, réitérant son envie d'aller jusqu'à Rio avec les épéistes.
L'épée masculine, entraînée par Hugues Obry depuis l'automne 2012, constitue le collectif tricolore de loin le plus dense au sein de cette équipe de France et représentera à Rio de réelles chances de médailles.
"A partir du moment où Hugues a présenté ses excuses et les présente également par voie de presse, je demanderai au DTN d'arrêter la procédure" de mettre fin à la mission d'Hugues Obry, a réagi Isabelle Lamour, peu avant le départ de Moscou, où se sont terminés dimanche les Championnats du monde d'escrime.
"On dit incident clos, on va vite tourner cette page. Je crois qu'il s'est rendu compte très vite qu'il était allé trop loin", a ajouté la présidente de la FFE.
Hugues Obry avait fait part dimanche dans la presse d'un conflit qui l'oppose au vice-président de la Fédération en charge du haut niveau, Philippe Boisse. "Quand on entend qu'un élu de la Fédération veut ma tête, je me dis que je ne suis pas là pour qu'on ait ma tête", avait expliqué Obry.
"J'ai beaucoup de respect pour cet ancien athlète, mais en tant que personne, je ne le respecte plus. Je trouve que c'est un mauvais fruit. Je préfère me retirer plutôt que d'être dans un environnement qui n'est pas sain", avait ajouté l'entraîneur national.
Après avoir annoncé son intention de mettre fin à la mission d'Hugues Obry, elle a réuni les épéistes concernés et la commission des athlètes, avec un représentant par arme, a également rencontré la présidente, preuve que l'affaire pouvait créer pas mal de dégâts dans un "groupe qui monte en puissance".
"J'espère que ça a fait prendre conscience à tout le monde que tout cela était un équilibre très fragile, et que l'on ne peut pas se permettre de perdre cette cohésion de groupe qui existe", a martelé Isabelle Lamour.