Happy Birthday : |
L'équipe de France d'épée a vécu un samedi loin de ses attentes aux Championnats du monde d'escrime à Moscou, avec la désillusion pour les messieurs, grandissimes favoris mais sortis en quarts et la déception d'une quatrième place pour les filles.
Ce devait être un samedi doré pour la délégation française, avec des épéistes qui ne pouvaient que monter sur le podium et sur la plus haute marche, tant ils ont dominé la saison de Coupe du monde en individuel et par équipes. Mais la journée a tourné au cauchemar, dès le début de l'après-midi.
"On a loupé trois relais sur ces Championnats du monde. Il faut encore bosser", a commenté l'entraîneur national Hugues Obry, forcément déçu de ne ramener de Moscou "que" l'argent de l'individuel avec Gauthier Grumier.
En quarts face aux rivaux italiens du N.3 mondial Enrico Garozzo, la France emmenée par Grumier n'a pas su trouver la parade pour battre une équipe dominée (45-38) à Paris en Coupe du monde début mai.
"Dani (Daniel Jérent) prend trois touches d'avance" lors de l'avant-dernier relais, "il ne doit pas se faire rejoindre", a regretté le Directeur technique national, Christian Peeters.
Pour le dernier relais, Grumier hérite donc d'une rencontre à égalité contre Garozzo, qui termine la partie avec deux touches de moins. La gifle est pour le moins forte.
"Quand on est tout en haut, le plus dur c'est d'y rester. Redescendre pour remonter, c'est peut-être pas plus mal", a expliqué Obry. A Kazan l'an passé, les escrimeurs avaient ramené l'or individuel (Ulrich Robeiri), le bronze individuel (Grumier) et l'or par équipes.
- Les filles se relancent -
Malgré cette déconvenue russe, la qualification pour Rio n'est en rien menacée: finalement 5es (pour la première fois depuis 2003 absents d'un podium mondial), les Français restent en tête, grâce à leur victoire en mai en Coupe du monde à Paris et aux Championnats d'Europe à Montreux, deux épreuves qualificatives pour les Jeux.
Le titre est finalement revenu à l'Ukraine qui a battu la Corée du Sud 34-24 où l'essentiel avait été fait dans le dernier relais.
"On a remis un peu de suspense et de piment dans tout ça. Des équipes vont recommencer à y croire. Je pensais pouvoir relâcher un peu mes troupes, mais ils devront encore être un peu dedans", a ajouté Obry.
"On pensait être en vacances à Noël, ce ne sera pas le cas. Pas de chocolat à Noël", a résumé Grumier, toujours le sens de la formule.
Une course pour laquelle les filles de l'épée se sont relancées. Certes, il y a encore une fois cette quatrième place, comme en 2013 à Budapest, et cette médaille de chocolat que personne ne veut.
Les points de ces quatrièmes places pourraient toutefois se révéler décisifs pour aller à Rio. "On a encore notre destin en main", s'est réjoui l'entraîneur Rudy Naejus, alors que la finale, remportée 45-36 par la Chine sur la Roumanie, opposait les deux équipes les plus en forme du moment.
Dimanche pour la dernière journée des Mondiaux moscovites, les deux équipes masculine et féminine de fleuret tenteront de venir améliorer un bilan provisoire maigre de deux médailles: l'argent au sabre de Cécilia Berder et l'argent de Grumier à l'épée.
Les messieurs partiront à la défense de leur titre mondial conquis l'an passé à Kazan en Russie, avec les mêmes escrimeurs (Erwann Le Pechoux, Jérémy Cadot, Julien Mertine et Enzo Lefort), alors que les filles du fleuret tenteront de ramener un troisième podium collectif de suite après l'argent en 2013 et le bronze l'an passé.