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"Il y a de la frustration", a reconnu lundi le Directeur technique national de l'escrime française, Christian Peeters, après des Mondiaux décevants (trois médailles, deux d'argent et une de bronze), en réclamant un petit supplément de détermination pour les Jeux de Rio.
"On va anticiper un peu sur l'année olympique, pour que l'on soit performant et que l'on arrive au top là où on nous attend: un seul évènement en quatre ans, les Jeux", a lancé le DTN après les Mondiaux de Moscou.
Q: Quel est le sentiment qui prédomine après ces Championnats du monde conclus avec trois médailles?
R: "Il y a une certaine frustration. On pouvait faire mieux que ça. Quand on analyse par rapport à Kazan (sept médailles en 2014), ça fait une petite différence, mais dans le détail, on voit qu'on a trois médailles qui nous passent sous le nez. On doit se pencher sur ce qui n'a pas fonctionné, mais on n'est pas du tout largué par rapport aux autres nations, même celles qui sont en tête du classement. Il suffit de mettre le petit coup de rein décisif pour se retrouver dans les deux ou trois meilleures nations mondiales."
Q: De nombreuses victoires ont échappé d'un point aux Français. Comment travailler cela, dans l'optique de Rio?
R: "Les entraîneurs le diront mieux que moi, mais ce que je peux dire, ayant été entraîneur, c'est qu'il y a un état d'esprit à avoir: ce n'est pas la chance qui détermine cette dernière touche, c'est aussi l'engagement que l'on y met, et la manière dont on l'aborde. Il y a une histoire d'état d'esprit et de détermination."
Q: Tout n'est pas à jeter de ces Mondiaux, notamment en vue de Rio...
R: "Ce que je retiendrai de positif dans ce bilan, c'est qu'il y a pas mal de quatrièmes places, donc on est tout près de la médaille. Et on reste bien placé pour Rio, toutes nos équipes sont dans la course. Les sabreurs se sont bien repositionnés à l'individuel, les filles à l'épée ont fait quelque chose de formidable, montrant un autre état d'esprit que celui qu'on avait déploré aux Championnats d'Europe."
Q: Avec un mois entre les Championnats d'Europe et les Mondiaux, était-il possible d'enchaîner deux pics de performance en si peu de temps?
R: "C'est la question qu'il faut se poser. Est-ce que, dans la préparation, on n'a pas été prêt trop tôt, c'est-à-dire prêt aux Championnats d'Europe et moins aux Mondiaux. Il faudra faire les bons choix, c'est-à-dire ne pas baisser l'intensité du travail après les Championnats d'Europe, et garder la forme pour être performant."
Q: Les prochains Championnats d'Europe ne seront pas qualificatifs pour Rio...
R: "Mais il faudra se placer, montrer que l'on est présent, impressionner les autres nations sur le plan psychologique. Tout cela sera posé dès la rentrée, les entraîneurs vont se retrouver, discuter de ce qui a fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné. On va anticiper un peu sur l'année olympique, pour que l'on soit performant et que l'on arrive au top là où on nous attend: un seul événement en quatre ans, les Jeux.
Propos recueillis par Thomas BACH