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Avant la semaine de folie de Florent Manaudou et autres superstars des bassins, les Mondiaux-2015 de natation débutent dès vendredi à Kazan par des disciplines moins populaires mais tout aussi spectaculaires.
C'est un cocktail d'émotions, de frissons et de rudes batailles que vont livrer ces Championnats du monde, dernier rendez-vous de grande envergure avant les jeux Olympiques de Rio, dans un an.
Les épreuves de course pimenteront la seconde partie de la compétition, du 2 au 9 août, avec en chef de file pour les Bleus, Florent Manaudou, venu chercher ce qui lui manque: une médaille d'or mondiale individuelle.
A ses côtés, Camille Lacourt et Jérémy Stravius, co-champions du monde sur 100 m dos en 2011, représentent les autres chances de médailles tricolores, tout comme Mehdy Metella qui pourrait bien enfin se révéler au plus haut niveau.
Yannick Agnel ne défendra pas son titre sur 200 m libre, victime d'une pleurésie.
Charlotte Bonnet (20 ans), qui vise sa première médaille mondiale en solo, tient les rênes de l'équipe féminine, revigorée par de jeunes femmes ambitieuses telles que Béryl Gastaldello ou Marie Wattel. Il faudra aussi compter avec les plus anciennes, Coralie Balmy et Mélanie Hénique.
La France, qui avait fini 3e nation lors des Mondiaux-2013 (9 médailles dont 4 or) derrière les Etats-Unis et la Chine, a un bien très précieux à défendre : le relais 4x100 m libre messieurs, pour lequel elle est invaincue depuis les JO-2012 et qui se nagera le 2 août.
Nation phare de la natation, les Etats-Unis arrivent en Russie sans leur leader légendaire, Michael Phelps, et sans avoir été mis sur orbite par leurs fameux +trials+, la compétition qui délivre d'ordinaire les sésames pour les Mondiaux.
L'équipe a été composée il y a un an et c'est dans l'expectative que les Américains débarquent à Kazan, portés par Ryan Lochte, aux 11 médailles olympiques, et leurs deux jeunes phénomènes, Katie Ledecky et Missy Franklin.
- Rosset, Dedieu/Beaufils pour l'Histoire -
L'Australie a perdu un élément de poids, James Magnussen, champion du monde 2013 sur 100 m libre et opéré d'une épaule. Tous les espoirs se portent sur le talentueux Cameron McEvoy. Et les +Aussies+ récupèrent un nageur charismatique fort de 24 médailles internationales, Grant Hackett, qui fait son retour à 35 ans.
La Chine devrait être au rendez-vous, tout comme son nageur très controversé Sun Yang, suspendu trois mois dans le plus grand secret l'année dernière suite à un contrôle antidopage positif.
La Russie, à la maison, n'a pas envie d'être ridicule et commencera par sa traditionnelle razzia depuis 15 ans en natation synchronisée.
La discipline fera sa révolution à Kazan, avec l'entrée au programme d'un duo mixte, composé d'un homme et d'une femme. Du jamais vu ! Pour la France, c'est Virginie Dedieu et Benoît Beaufils qui essaieront d'entrer dans l'histoire (qualifications le 28 juillet et finale le 30). Ce qui n'est pas du goût des Russes, qui perdraient ainsi leur hégémonie sur la discipline.
La France pourrait bien encore vivre un autre moment historique en plongeon avec Matthieu Rosset.
Sacré double champion d'Europe (1 m et 3 m) il y a quelques semaines, Rosset, âgé de 25 ans, est assez en confiance pour devenir le premier Français à monter sur le podium mondial en plongeon. Il entre en scène dès vendredi.
Il y aura aussi des frissons avec le plongeon de haut vol, soit un saut vertigineux à 27 m pour les messieurs, une discipline inaugurée en 2013.
Et ce sera la "baston" en eau libre, surtout sur le 10 km lundi et mardi, seule épreuve olympique. Kazan délivrera les billets pour les JO-2016, avec Axel Reymond et Aurélie Muller en première ligne chez les Français.