Happy Birthday : |
Automne Pavia a apporté une petite éclaircie dans le ciel plutôt gris des Bleus, avec une médaille de bronze, seulement la deuxième pour la France lors des Championnats du monde de judo, mercredi à Tcheliabinsk.
A mi-parcours, la France n'est pas aussi flamboyante que ce que laissaient présager les résultats de la saison. Sur les six titres déjà décernés, les Bleus n'en ont pris aucun et se contentent de deux médailles de bronze, dont celle de la revanche pour Pavia (-57 kg).
Elle rêvait d'être une miss météo. Elle fait la pluie et le beau temps en équipe de France. Ultra favorite l'année dernière, la médaillée de bronze aux JO-2012 avait manqué le rendez-vous mondial de Rio.
Revigorée par son deuxième titre continental en avril après avoir voulu tout plaquer, Pavia avait à c?ur d'effacer Rio des tablettes.
Arrivée en demi-finales en Russie, elle n'a pas dominé la future nouvelle championne du monde japonaise Nae Udaka, et la voilà replongée un an en arrière. Battue en demies à Rio, elle avait cédé en match pour la troisième place.
La jeune femme de 25 ans est montée livide sur le tapis mais elle s'est accrochée face à la tenante du titre, la Brésilienne Rafaela Silva, qui avait le mors aux dents après avoir été battue en quarts de finale.
"Je suis très heureuse. Je ne suis pas la plus heureuse du monde parce que je ne suis pas championne du monde. C'est une justice, je pense que j'avais ma place sur ce podium. J'ai chassé mes démons", a-t-elle dit tout sourire.
- Manque de vigilance -
La journée a été marqué par l'élimination d'un sérieux prétendant au titre, Ugo Legrand (-73 kg), vice-champion du monde 2013 et médaillé de bronze aux JO-2012.
Il s'est laissé surprendre au 3e tour par un étonnant Nord-Coréen, Hong Kuk-hyon, défait en finale par le Japonais Riki Nakaya.
Son compère de la catégorie, Pierre Duprat, s'est lui aussi laisser piéger en huitièmes de finale, par l'Emirati Victor Scvortov.
Les Français semblent manquer de vigilance. Priscilla Gneto (-52 kg), médaillée de bronze aux JO-2012, a dit aussi s'être laissée surprendre en huitième de finale mardi par la Japonaise Yuki Hashimoto.
La compétition est loin d'être terminée, il reste encore huit titres individuels à aller chercher.
Dès jeudi, la France fait entrer ses meilleurs éléments comme Clarisse Agbegnenou (-63 kg) et Loïc Pietri, champion du monde 2013 (-81 kg). Ensuite, elle pourra compter sur Audrey Tcheuméo (-78 kg) et bien sûr, le phénomène Teddy Riner (samedi).
Le directeur technique national, Jean-Claude Senaud, a assuré qu'il n'y avait aucune inquiétude à avoir et que tout se passait bien.
"En termes de médaille, on est comme l'année dernière. Le soir du deuxième jour, on avait une médaille. C'est la caractéristique de l'équipe de France, c'est toujours difficile les trois premières journées. On va attendre les lourds maintenant", a souligné Senaud, assurant qu'il n'y avait "rien à reprocher à l'équipe de France pour le moment".