Happy Birthday : |
Audrey Tcheuméo a savouré sa médaille d'argent, qui la remet sur le bon chemin après avoir touché le fond à la suite de sa médaille olympique, lors des Championnats du monde de judo, vendredi à Tcheliabinsk.
La France peine à décoller avec 5 médailles à son compteur: 1 en or (Clarisse Agbegnenou), 1 en argent (Audrey Tcheuméo) et 3 en bronze (Amandine Buchard, Automne Pavia, Loïc Pietri).
"On peut imaginer assez facilement nos athlètes monter sur la plus haute marche du podium voire sur le podium mais très sincèrement il faut observer que le niveau est extrêmement relevé dans toutes les catégories. On peut être déçu mais les places sur le podium sont très chères", a argué la directrice du haut niveau, Martine Dupond.
Après une journée fracassante, Tcheuméo était quasiment promise au titre en moins de 78 kg mais elle est tombée en finale sur la Brésilienne Mayra Aguiar, par qui elle s'est laissée surprendre.
Pourtant, la Française de 24 ans n'a manifesté ni colère ni déception mais a affiché un large sourire, après avoir été soutenue par les cris de ses camarades de l'équipe de France.
"Je reprends goût au judo petit à petit. Franchement j'ai kiffé. J'étais bien, ce n'est que du plus", a expliqué la championne du monde en 2011.
- +Tchoumi+ mais pas Audrey -
En effet, Tcheuméo revient de loin.
Médaillée aux jeux Olympiques de Londres en 2012, elle reprend le chemin de l'entraînement mais le coeur n'y est pas.
"C'était comme une routine, je n'avais pas de plaisir à faire ce que je faisais", a-t-elle confié.
Elle se tient à l'écart du groupe, se laisse envahir pas le doute et privée de son entraîneur d'alors chez les Bleues, Cathy Fleury, elle craque et envisage de tout arrêter.
Elle reste cependant en équipe de France mais les résultats ne sont pas là et elle se sent abandonnée.
"J'avais la rage envers certaines personnes, j'avais vraiment de la rancoeur".
Et puis, cette écorchée vive reprend le contrôle de sa vie. "J'ai enlevé tout le négatif qu'il y avait en moi. Maintenant, je suis zen, je souris et je m'éclate ! Franchement je suis épanouie".
C'est grâce à sa famille qu'elle a retrouvé la confiance. Elle vit toujours dans la cité où elle a grandi, à Bondy, proche de ses 5 frères et soeurs, tous accros au sport comme la petite dernière de 6 ans, qui s'est mise au tennis.
"Ma famille, c'est mon moteur. C'est pour eux que je me motive tous les matins", souligne celle qui a découvert le judo tardivement, à 15 ans.
Et pour retrouver le plaisir, elle s'est ouvert d'autres horizons. Cette passionnée de mode qui dessine tout le temps, intégrera en septembre une école de stylisme.
Dès qu'elle le pourra elle lancera sa propre ligne, qui portera son nom. Mais pas son prénom.
"Audrey ça ne va pas avec moi !", lance en riant celle que tout le monde appelle +Tchoumi+.