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Teddy Riner est l'homme de tous les records. Hors-normes, exceptionnel, il ne cesse de repousser les limites de son sport et samedi à Astana le poids lourds français devrait en toute logique décrocher un 8e titre mondial historique.
"Je suis énormément concentré en vue de ce championnat du monde, un an avant les Jeux. Et puis surtout pour moi il a une saveur particulière. Il y a peut-être à la clé un 8e titre mondial et ça ferait de moi le seul dans mon sport à détenir autant de titres", a expliqué Riner.
Champion olympique en 2012 des +100 kg, le colosse (2,02 m, 140 kg) a déjà 7 titres mondiaux à sa collection: 6 en +100 kg et 1 en toutes catégories.
L'année dernière aux Mondiaux de Tcheliabinsk (Russie), il avait été sacré chez les lourds pour la 7e fois, pour devenir le premier judoka messieurs à réussir pareil exploit. Mais deux autres athlètes féminines dans l'Histoire du judo avaient déjà une telle moisson: la Japonaise Ryoko Tani (-48 kg) et la Chinoise Wen Tong (+78 kg et toutes catégories).
Cette fois dans la capitale du Kazakhstan, il est en passe de devenir le seul, l'unique.
"J'y pense et on m'y fait penser, je n'ai pas envie de me louper. Et de toute façon je n'ai pas envie de perdre. J'ai envie de marquer mon territoire avant les Jeux, qu'ils sachent que l'année prochaine, ce sera pour moi", a-t-il affirmé.
-Poids de forme-
Les voilà donc tous prévenus! Mais à ce jour, personne n'est en mesure de battre l'archi favori Teddy Riner.
"Teddy assume totalement son statut et au contraire ça le renforce. Et il veut le renforcer encore plus. Il a compris que ses adversaires du coup ne montaient pas pour le battre mais pour ne pas se faire humilier devant Teddy Riner, analyse l'entraîneur national des garçons, Stéphane Frémont. Leur titre de gloire sera là: +Teddy Riner ne m'a pas fait tomber+".
Le champion s'est préparé pour l'échéance. Après deux années marquées par plusieurs blessures qui l'ont perturbé jusqu'au moment des grands rendez-vous - voire pendant -, Riner s'est cette fois entraîné sereinement.
"Comparé aux deux années précédentes, c'est l'année où il a pu s'entraîner dans de bonnes conditions pour préparer l'événement mondial sans pépins, sans courir après le temps", rapporte Frémont.
Riner n'a plus combattu depuis le Masters de Rabat en mai, mais il a enchaîné de nombreux stages.
En juin, il est parti s'entraîner au Japon juste avec son entraîneur chez les Bleus, Franck Chambily, et un partenaire. Ensuite, il est resté à l'Insep à Paris puis est allé en stage à Castel-del-Fez (Espagne) avec toute l'équipe de France pour terminer par un regroupement de l'équipe masculine à Houlgate, où "il s'est un peu fait mal aux cotes mais rien de grave".
"C'est l'année où il a pu s'entraîner dans des conditions optimum sur cette olympiade. Il est affuté, Franck (Chambily) l'a pesé avant qu'il parte, il était à 139 ou 140 kg. Il avait démarré à 145 ou 146 kg", poursuit Frémont.
Riner est invaincu depuis 5 ans. Sa dernière défaite remonte à septembre 2010 lors des Mondiaux à Tokyo, en finale des toutes catégories où il s'était incliné sur décision des arbitres.
Il n'est plus tombé en combat depuis février 2006.
Avant la probable 8e levée de Riner, samedi, l'équipe de France vivra d'abord au rythme des autres prétendants au titre suprême, notamment Loïc Korval (-66 kg), Loïc Pietri (-81 kg) ou Clarisse Agbegnenou (-63 kg). Et pourquoi pas Audrey Tcheuméo (-78 kg), Automne Pavia (-57 kg), Emilie Andéol (+78 kg), Gévrise Emane (-70 kg) ou Annabelle Euranie (-52 kg)... La France est la nation ayant le plus de médaillés mondiaux engagés (11). Tous les espoirs sont permis.