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Teddy Riner intouchable avec son septième sacre, des filles éblouissantes avec cinq médailles, des garçons bien décevants: voilà l'équipe de France qui termine deuxième au classement des médailles des Championnats du monde de judo à Tcheliabinsk.
La France, qui affiche sept médailles individuelles dont deux en or, a terminé sa campagne russe sur une belle victoire dimanche de l'équipe féminine face à la Mongolie (3-2), et sous le regard du président russe Vladimir Poutine, ceinture noire de judo.
. Sept médailles dont deux en or
Certes, la France est constante puisqu'elle a raflé le même butin que l'année dernière à Rio (7 médailles dont 2 or), et pointe toujours deuxième nation derrière le Japon (9 médailles dont 4 or). Mais la moisson aurait pu (dû?) être meilleure en raison des performances de nombreux athlètes tout au long de la saison chez les garçons. "On fait comme l'année dernière au Brésil mais quelques uns passent à côté et d'autres arrivent. On veut être première nation, c'est difficile mais on va y arriver. On est sur la bonne voie et il y a beaucoup de travail à faire", a assuré le directeur technique national Jean-Claude Senaud.
. Le sept d'or de Teddy Riner
A 25 ans, Teddy Riner a empilé un septième sacre mondial, impressionnant jusqu'en finale où il a perdu son sang-froid face à un adversaire (le Japonais Ryu Shichinohe) refusant le combat. Irritant pour le champion olympique (+100 kg) qui est resté dominateur à l'issue d'une saison mouvementée avec la naissance de son fils et des blessures contrariantes. Le colosse est toujours le patron et entend poursuivre sa collection de records. "Je suis un wolf! ("loup")", a-t-il lancé pour signifier qu?il avait encore faim de titres.
. Agbegnenou, nouveau phénomène chez des filles fortes
Elle n'a que 21 ans et a remporté avec un aplomb incroyable son premier titre de championne du monde (-63 kg). Clarisse Agbegnenou a pris les commandes et s'avance d'un pas certain vers le titre olympique en 2016. La jeune fille est à l'image de tout un groupe féminin, très uni. "Cinq médailles sur cinq catégories, c'est une belle moisson. Et puis on a trois nouvelles médaillées mondiales, c'est extrêmement positif", s'est félicitée Martine Dupond, directrice du haut niveau. Amandine Buchard (-48 kg), Automne Pavia (-57 kg) et Emilie Andéol (+78 kg) ont vécu leur premier podium mondial. Audrey Tcheuméo (-78 kg), avec l'argent, a montré qu'elle était bel et bien revenue après sa déprime post-olympique.
. Les garçons décevants
"Le bilan est médiocre par rapport à l'équipe qu'on présente", a dit sans concession l'entraîneur des Bleus, Stéphane Frémont. Ils sont plusieurs à être passés à côté de leur sujet, en se laissant souvent surprendre. Ugo Legrand (-73 kg), vice-champion du monde 2013, Loïc Pietri (-81 kg) qui a abandonné son titre, Loïc Korval (-66 kg), champion d'Europe en titre ou encore Cyrille Maret (-100 kg) ont laissé un goût amer. Se sont-ils vus trop vite trop beau, oubliant d'être vigilant?
. Le Japon reste impérial
Le Japon, mère-patrie du judo, a conservé son statut de meilleure nation (9 médailles dont 4 or). Hormis le Japon et la France, aucune nation n'a réussi à glaner plus d'une médaille d'or. La Corée du Nord s'est invitée (une médaille d'argent), tout comme les Emirats arabes unis (deux bronze), qui sont allés chercher entraîneurs et athlètes en Moldavie, une nouvelle tendance.