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Les Bleus l'avaient mauvaise au soir de la quatrième journée des Mondiaux d'athlétisme, malgré la cinquième place de Pierre-Ambroise Bosse en finale du 800 m que le Kényan David Rudisha a maîtrisée de bout en bout, mardi soir à Pékin.
L'Afrique des hauts-plateaux a d'ailleurs poursuivi sa moisson de médailles, avec l'Éthiopienne Genzebe Dibaba en souveraine du 1500 m pour son premier titre en plein air.
Mieux encore, le Kenya a étendu son domaine avec une première au 400 m haies masculin, signée par le jeune Nicholas Bett (47.79).
Médaillée d'argent en 2013 à Moscou, la discobole Mélina Robert-Michon a fini seulement dixième, écartée des trois derniers lancers de la finale avec 60,92 m.
"Je ne veux pas chercher d'excuse, mais il m'a manqué un ou deux jours pour que ma douleur au dos se résorbe. C'est frustrant", a confié la Lyonnaise, déjà mal à l'aise en qualifications lundi.
Si la Cubaine Denia Caballero (69,28 m) et la Croate Sandra Perkovic (67,39 m) étaient intouchables, la médaille de bronze s'est gagnée avec 65,53 m, par l'Allemande Nadine Müller, une mesure habituellement dans les cordes de la Française.
- Le +Kaf+ se retire -
Pour ses derniers Mondiaux à 35 ans et demi, Kafétien Gomis était abattu, septième avec un bond à 8,02 m arraché au troisième saut. Et son entraîneur Renaud Longuèvre itou.
"Il était exactement là où on voulait qu'il soit. C'était le moment choisi pour faire mieux que le Chinois (Jianan Wang, troisième avec 8,18 m). Il est convaincu qu'il va le faire au dernier, comme d'autres fois. C'est un excès de confiance. Il part face au vent, alors qu'il peut attendre encore et il saute à l'envers", s'est désolé le manager général.
Greg Rutherford a ajouté une ligne à sa liste gagnante. Avec 8,41 m, le rouquin est devenu le cinquième athlète britannique de l'histoire à détenir simultanément les titres de champion olympique, du monde, du Commonwealth et champion d'Europe d'une même discipline.
Bosse, à la recherche de repères depuis plusieurs semaines, a retrouvé un rang conforme à ses capacités. "Rotich (le Kényan Ferguson Cheruiyot Rotich, quatrième de la course) est venu me voir à dix minutes de l'échauffement, alors que j'allais à l'urinoir. Il m'a soufflé que Rudisha allait refaire le coup de Londres, à fond de bout en bout donc. C'était évidemment de l'intox", a remarqué Bosse.
"Je suis troisième à la cloche, mais je m'écarte un peu pour laisser passer le Polonais (Adam Kszczot, médaillé d'argent), car le train est vraiment lent. Je me dis que je vais y aller aux 500 mètres, mais Rudisha démarre avant moi. Après c'est difficile, ça va vite et les quatre devant sont plus forts", a ajouté l'Aquitain.
- 'Course maîtrisée' -
"Pierre-Ambroise avait déjà montré l'an passé qu'il pouvait faire trois tours. A Zurich, il avait raté la finale à cause d'un stress terrible. Là, il fait une course maîtrisée. Ça va lui donner confiance pour les JO. Il a beaucoup progressé et peut s'adapter à tous les schémas tactiques", a expliqué l'entraîneur Bruno Gajer.
Sur 400 m, Floria Gueï et Marie Gayot n'ont pu se qualifier pour la finale. Créditée de 50 sec 89 la veille, nouveau record personnel, Gueï a pris la quatrième place de la première demi-finale en 51 sec 30.
"Ce n'est pas ma plus belle course, mais de toutes façons même avec mon record personnel, je ne me serais pas qualifiée", a réagi la néo-Lyonnaise.
"Je ne suis pas déçue, je suis sous les 51 pour la première fois (50.97), j'ai enfin franchi un pallier", a indiqué de son côté Marie Gayot.
Mercredi, les hurdlers entrent en piste. Et le trio français (Pascal Martinot-Lagarde, Garfield Darien et Dimitri Bascou) veut être digne de l'école française des haies hautes, dix ans après la victoire de Ladji Doucouré, champion du monde à Helsinki.