L'Ethiopienne Genzebe Dibaba peut réaliser un doublé 1500/5000 m inédit dimanche à Pékin, où pour la dernière journée des Mondiaux la hauteur masculine avec le Qatari Mutaz Essa Barshim sera scrutée avec attention.

Il reste encore deux chances de médailles pour l'équipe de France, avec les relais 4x400 m qualifiés pour les finales (14h05 pour dames, 14h25 pour les messieurs).

Mame-Ibra Anne, Teddy Atine-Venel, Mamoudou-Elimane Hanne et Thomas Jordier chez les messieurs, Estelle Perrossier, Marie Gayot, Agnès Raharolahy et Floria Gueï chez les femmes espèrent offrir à la France ses 3e et 4e médailles, pour enrichir son bilan.

Pour la victoire, les Etats-Unis et la Jamaïque chez les dames semblent hors de portée. Bataille féroce en vue chez les messieurs entre les Etats-Unis et Trinidad-et-Tobago.

Mais la grande dame de dimanche a de fortes chances d'être Ethiopienne.

La finale, programmée à (13h15, heure française), promet un duel au sommet entre Genzebe Dibaba, déjà sacrée mardi sur 1500 m, et sa compatriote Almaz Ayana.

Si Dibaba l'emporte, elle deviendra la première femme à réaliser le doublé 1500-5000 m dans un grand rendez-vous (Mondiaux et JO).

Les deux femmes s'étaient livré un combat d'anthologie au Stade de France le 4 juillet pour l'étape de Ligue de diamant de Paris.

Les deux Ethiopiennes s'étaient relayées plus ou moins bien dans une tentative finalement avortée de record du monde du 5000 m.

Dibaba avait remporté l'épreuve en signant malgré tout le 4e chrono de tous les temps (14 min 15 sec 41).

En début de saison, à Shanghaï, c'est Ayana qui avait frappé un grand coup en réalisant le 3e chrono de tous les temps (14:14.32).

Sept finales sont au menu du 9e et dernier jour des Mondiaux.

- Après-midi explosive -

Outre le 1500 m, cela commencera par le marathon dames, en début de matinée.

Mais c'est l'après-midi qui sera explosive, avec en particulier le concours de saut en hauteur.

Cela fait désormais deux ans que la discipline retrouve les sommets, et des hauteurs que l'on n'avait plus vu depuis 20 ans.

Dans le sillage de l'Ukrainien Bohdan Bondarenko, le premier à avoir osé tenter de battre le record du monde du Cubain Javier Sotomayor (2,45 m en 1993) à Lausanne en 2013, le pur talent qatari Mutaz Essa Barshim s'est depuis engouffré dans la brèche, le tentant également à plusieurs reprises.

Et les deux hommes se tirent vers le haut à chaque occasion.

Cette saison, Barshim possède encore la meilleure performance mondiale de l'année (2,41 m), mais le Qatari semble marquer le pas ces dernières semaines.

Le Canadien Derek Drouin (2,38 m cette année) s'est lui montré impressionnant d'aisance. Pour Bondarenko, il s'agira de savoir si ses douleurs au pied ne se réveillent pas.

Et à domicile, dans le Nid d'Oiseau, le Chinois Zhang Guowei vainqueur de l'étape Ligue de diamant d'Oslo, pourrait avoir des ailes...

Le Kenya devrait à nouveau briller sur le 1500 m messieurs, avec Asbel Kiprop.

Le double champion du monde en titre a affolé les chronos à Monaco le 17 juillet, s'approchant à 69 centièmes du record du monde d'Hicham El Gerrouj (3:26.00 en 1998).

Sa lutte contre l'Algérien Taoufik Makhloufi, champion olympique 2012, promet beaucoup.

Au javelot dames, la domination européenne devrait se confirmer, avec notamment la Tchèque Barbora Spotakova.

Les Français en lice dimanche pour la 9e et dernière journée des Championnats du monde d'athlétisme de Pékin:

Dimanche:

MESSIEURS

4x400 m (finale à 14h25): Teddy Atine-Venel, Mamoudou-Elimane Hanne, Thomas Jordier, Ludvy Vaillant, Mame-Ibra Anne

DAMES

4x400 m (finale à 14h05): Marie Gayot, Floria Guei, Estelle Perrossier, Agnès Raharolahy, Déborah Sananes, Brigitte Ntiamoah