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On prend les mêmes et on recommence: BeIN Sports et TF1 se partageront à nouveau la diffusion en France des Coupes du monde de football 2018 et 2022, l'évènement sportif le plus suivi avec les jeux Olympiques, pour un montant non dévoilé.
BeIN Sports, ancienne filiale du groupe qatari Al-Jazeera, a annoncé mardi avoir acquis auprès de la Fifa les droits de diffusion en France de l'intégralité de ces deux événements, tandis que TF1 a acheté ceux des "28 meilleurs matches" de chacune des deux compétitions, qui se dérouleront en Russie en 2018 et au Qatar en 2022.
La chaîne payante BeIN Sports France "sera la seule chaîne à diffuser en direct l'ensemble des 64 matches de chaque compétition, dont 36 en exclusivité", a souligné dans un communiqué la filiale de BeIn Media Group (anciennement Al-Jazeera Sport), propriété du fonds souverain du Qatar.
Pour sa part, le Groupe TF1 "diffusera sur TF1, en exclusivité, en clair, les 28 meilleurs matches pour chacune des compétitions (les 16 plus belles rencontres des phases de poules, les 5 plus belles affiches des huitièmes de finale, les 3 plus belles affiches des quarts de finale, les 2 demi-finales, la petite finale et la finale)", a détaillé le groupe audiovisuel dans un communiqué distinct.
Les montants mis sur le tapis pour emporter ces droits ne sont pas précisés. Ces acquisitions sont "conformes à notre politique responsable d'achats de droits", précise seulement TF1.
- 130 millions en 2014 -
En 2005, la première chaîne avait déboursé 130 millions d'euros pour s'offrir la diffusion exclusive du Mondial 2014 au Brésil, mais les droits sportifs ont connu une importante inflation depuis.
Pour ce Mondial 2014, TF1 avait ensuite revendu à BeIN Sport le droit de diffuser l'intégralité des matches --pour un montant estimé à 50 millions par certains, "beaucoup moins élevé" selon d'autres sources--, tout en diffusant elle-même les meilleurs matches en clair.
Cette fois, dès le départ, "on a acquis 28 matches et BeIn de son côté a acquis les droits payants pour les coupes du monde 2018 et 2022", a expliqué à l'AFP François Pellissier, patron des sports de TF1, chargé de l'acquisition des droits sportifs.
Joint par l'AFP, Canal Plus a déclaré n'avoir "aucun commentaire à faire" sur cette attribution, et n'a pas souhaité confirmé s'il était lui-même candidat ou non.
Le groupe, propriété de Vivendi, avait diffusé une partie des rencontres de la Coupe du monde 2010, aux côtés de TF1 et France Télévisions. En 2006, c'est M6 qui était venu concurrencer TF1, en diffusant près de la moitié des matches.
La diffusion des grands événements sportifs en France est régie par la loi cadre sur le sport de 2000, aussi appelée "loi Buffet", qui a étendu celle de 1986 relative à la liberté de communication qui prévoyait déjà que "les événements d'importance majeure ne (pouvaient) être retransmis en exclusivité d'une manière qui aboutit à priver une partie importante du public de la possibilité de les suivre en direct ou en différé sur un service de télévision en accès libre".
Pour le football, sont concernés les matches de l'équipe de France, le match d'ouverture, les demi-finales et la finale de la Coupe du monde et de l'Euro, la finale de la Ligue des champions, de l'Europa League et de la Coupe de France. Les chaînes payantes ayant acquis les droits d'un événement doivent ainsi en proposer la retransmission "à un prix raisonnable" à des chaînes gratuites et conservent la possibilité de le diffuser parallèlement.
TF1 a également acquis, lors d'enchères distinctes, l'intégralité des droits de diffusion de la Coupe du monde de foot féminine 2019, qui se déroulera en France, ainsi que la Coupe des Confédérations qui aura lieu l'an prochain en Russie.
BeIN Sports, qui a déboulé en France en 2012 dans un paysage des droits sportifs jusqu'ici dominé par Canal+ et TF1, a franchi la barre des 2 millions d'abonnés à l'occasion du Mondial 2014 et espère dépasser le cap des 3 millions grâce à l'Euro de football, qui aura lieu en France du 10 juin au 10 juillet.