Happy Birthday : |
Fred, buteur-sauveur, a mis sur les bons rails le Brésil, inquiétant en première période mais finalement victorieux 1 à 0 contre la Serbie, pour son dernier match de préparation, à six jours de son match d'ouverture de "son" Mondial-2014 contre la Croatie.
Ouf ! Grâce à l'attaquant de Fluminense, la Seleçao s'est évité maux de têtes et doutes alors qu'elle était sortie sous les sifflets des fans auriverde, et sous la pluie, après avoir bafouillé son foot pendant 45 minutes.
Mais juste avant l'heure de jeu (58e), c'est un stade Morumbi --Le stade d'ouverture du Mondial, également à Sao Paulo, sera Itaquera, symbole des retards du pays-- libéré, qui a hurlé sa joie.
Sur une longue transversale splendide du capitaine Thiago Silva, Fred a contrôlé de la poitrine avant de glisser sur la pelouse détrempée, s'arrachant pour marquer ce but si précieux.
Un but qui vaut de l'or pour le moral des quintuples champions du monde, mais aussi plus particulièrement pour l'ancien attaquant de Lyon, qui avait vendangé beaucoup d'occasions précédemment contre le très faible Panama lors du précédent match de préparation pourtant facilement gagné 4 à 0.
La bande à Neymar a évité le pire --dans la ville symbole des craintes du Brésil, entre stade en retard et grève du métro-- mais aura sans doute droit à une petite explication de texte du sélectionneur Luiz Felipe Scolari.
A la 71e minute, c'est en effet le poteau gauche de Julio Cesar qui a sauvé le Brésil d'un nul embarrassant, après une tête de Matic, bien servi par Jojic. Un gros frisson a parcouru l'échine des supporters emmitouflés sous leurs cirés pour éviter l'averse et la fraîcheur de Sao Paulo.
Si "Felipao" avait choisi la Serbie comme dernier adversaire en amical pour rappeler à ses joueurs que rien n'est jamais facile, alors il a eu tout bon.
- Bien à gauche, bancale à droite -
Au bout de dix secondes, la star Neymar était déjà à terre après un premier contact. La Serbie, adversaire rocailleux, non qualifié pour le Mondial, a mis le doigt sur certains points faibles du Brésil.
Les Croates ont dû mettre le match sur leurs ordinateurs et pourront le revisionner à loisir. La Seleçao jouait en effet avec son équipe type, ayant enregistré les retours dans le onze titulaire de Thiago Silva et Paulinho.
Les joueurs au maillot à damier auront noté que le couloir droit brésilien n'est pas étanche. Daniel Alves a ainsi livré une copie pleine de ratures en première période, passé trop facilement et trop souvent par Kolarov. Et Thiago Silva a bien fait de se racheter par une passe sublime sur le but, car il n'a pas été exempt de tout reproche en début de match.
Neymar n'a pas montré grand-chose, sans doute obsédé à l'idée d'être blessé par les rugueux serbes. Tout ne fut cependant pas négatif en première période, la paire Marcelo-Oscar s'entendant à merveille à gauche, le second gagnant sa place de titulaire en dépit de la concurrence de Willian.
Le compte à rebours commence. L'heure de vérité, c'est le 12 juin, la nuque sous le regard brûlant d'un pays fou de foot, qui ne rêve que d'une sixième étoile.