Happy Birthday : |
La promotion de Stéphane Ruffier comme gardien N.2 de l'équipe de France lors du Mondial après le forfait de Steve Mandanda a pris de l'épaisseur vendredi, son coéquipier à Saint-Etienne Loïc Perrin ayant vendu la mèche avant toute communication officielle de la part de l'encadrement.
"C'est une bonne chose pour lui, il le mérite, il a été un élément essentiel de notre réussite avec Saint-Etienne", a ainsi expliqué Perrin, membre du groupe des réservistes, interrogé sur la promotion de Ruffier, annoncée par RMC et L'Equipe.fr.
Le staff des Bleus n'a pas confirmé cette information et la prochaine conférence de presse du sélectionneur Didier Deschamps n'est prévue que lundi, la vielle du match amical contre la Norvège, mardi au Stade de France. Mais la tendance est clairement à une nomination du portier stéphanois comme doublure du capitaine Hugo Lloris depuis l'indisponibilité de Mandanda, victime d'une fissure à une cervicale avec Marseille lors de la 38 et dernière journée de Ligue 1, samedi dernier.
Dès dimanche, Ruffier avait déjà quitté le groupe des 7 réservistes pour intégrer les 23.
Landreau (35 ans, 11 sélections), qui prendra sa retraite à l'issue de la Coupe du monde, a d'ailleurs accrédité cette thèse en affirmant vendredi sur France Info qu'il "avait plus d'arguments pour être le meilleur N°3".
Sans donner de pistes sur son choix entre Landreau et Ruffier, Deschamps avait ouvert la voie dès lundi à un tel scénario en indiquant que le rôle du gardien N.3 était "particulier".
- Présent à Knysna -
"S'il y en a un sur les 23 qui ne va pas jouer du tout c'est bien celui-là, avait-il déclaré. C'est un rôle ingrat mais ce sera le gardien le plus sollicité, notamment aux entraînements. Il doit faire en sorte de mettre dans les meilleures conditions les N.1 et N.2. Humainement, ce n'est pas évident parce que dans une liste tout le monde a envie d'être actif".
Mais Deschamps avait aussitôt ajouté qu'il souhaitait attendre d'en discuter avec les principaux intéressés avant de se décider, Ruffier et Landreau n'ayant rejoint le stage de Clairefontaine que mercredi.
Si cette décision était officialisée par Deschamps ou l'encadrement, Ruffier (27 ans, 1 sélection) passerait donc en moins de deux semaines d'un statut de N.4 à celui de N.2. Un beau cadeau pour ce joueur qui avait connu une première expérience très frustrante en Coupe du monde, en 2010.
Appelé en cours de tournoi pour pallier l'indisponibilité de Cédric Carrasso sans pouvoir intégrer officiellement le groupe France en vertu du règlement de la Fifa, Ruffier avait débarqué en Afrique du Sud le 17 juin 2010 juste avant l'implosion des Bleus. Quelques jours plus tard, il en effet avait assisté, ébahi, à la fameuse grève de l'entraînement du 20 juin à Knysna.
Il avait ensuite connu sa première cape sous les ordres de Laurent Blanc en amical contre la Norvège (défaite 2-1 en août 2010), le nouveau sélectionneur de l'époque ayant voulu se passer des services des Mondialistes en guise de punition.
Cette fois, fort d'une nouvelle saison pleine avec Saint-Etienne (4e de L1), il entre de plain-pied dans le saint des saints avec en ligne de mire l'Euro-2016.