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Le Brésil a perdu sa star Neymar, blessé, et le sélectionneur Luiz Felipe Scolari a désormais plusieurs options pour composer son équipe avant d'affronter l'Allemagne de demi-finale à Belo Horizonte dès mardi. Un véritable casse-tête.
Car le Brésil était Neymar-dépendant. La vedette du FC Barcelone, c'était 4 buts, deux passes décisives sur corner sur les 10 buts brésiliens marqués, le 5e penalty lors de la séance de penalties contre le Chili, le tireur attitré de la majorité des coups de pied arrêtés.
En bref, à la fois le meilleur buteur et le stratège. Pour les coups de pieds arrêtés, Oscar et David Luiz devraient désormais se partager la tâche mais ce sont surtout les choix tactiques qui seront cruciaux. Scolari gardera-t-il son système de jeu ou le modifiera-t-il?
Faire entrer Bernard ou Willian
La première option est de ne pas toucher au système en donnant leur chance à Willian ou Bernard. Avantage: tout le monde reste là où il est, habitué à ses partenaires ainsi qu'à sa position sur le terrain. Problème: cette organisation sur le terrain a été créée pour tirer le meilleur profit du meilleur joueur de l'effectif. Or, là, la priorité serait donnée à un joueur qui n'a pas ce calibre. Thiago Silva estime d'ailleurs que "en gros, Willian et Bernard ont les mêmes caractéristiques que Neymar". Toutefois, Bernard est plus un feu-follet parcourant le terrain de manière verticale alors que Willian, plus posé, est plus un dernier passeur. Avantage à Willian si Scolari prend cette option mais le sélectionneur doit aujourd'hui regretter de ne pas avoir pris Lucas dans les 23. C'était le joueur qui ressemblait le plus au numéro 10.
Muscler le milieu
Option de rechange principale, Scolari change quelque peu son fusil d'épaule avec la disparition de Neymar. L'idée centrale, muscler le milieu avec un 4-3-3 de trois milieux défensifs (Luiz Gustavo, Fernandinho, Paulinho), et une ligne d'attaque avec Fred qui recule un peu pour se mettre au centre avec Hulk et Oscar sur les ailes. Luiz Gustavo, un des meilleurs Brésiliens depuis le début du Mondial, étant suspendu contre la Colombie, Scolari avait aligné le traditionnel système avec Fernandinho reculé et Paulinho soutenant le trio Hulk, Neymar, Oscar avec Fred en pointe. Paulinho et Fernandinho ont bien joué contre la Colombie et Luiz Gustavo mérite une place, Scolari pourrait donc faire d'une pierre deux coups: aligner les trois ensemble pour mieux résister au milieu allemand lors d'une bataille qui risque d'être dur et rapprocher Fred des deux autres joueurs sur le terrain et éviter ainsi son isolement.
Faire monter Marcelo avec Oscar aux commandes
Marcelo est polyvalent et il a déjà prouvé par le passé qu'il pouvait passer du poste de latéral à celui de milieu de terrain. Dans cette option, on garde le même système que celui avec Neymar mais on donne la baguette à Oscar le footballeur qui a le plus de ballon de l'effectif hormis Neymar. Oscar au centre, l'idée est tentante mais Maxwell, une des surprises de la liste des 23, n'offre pas toutes les garanties au poste de latéral, d'autant qu'il sera capital de bien bloquer le couloir tout en étant susceptible d'apporter du danger. Autre désavantage, Marcelo et Hulk s'entendent bien sur le flanc gauche et l'option de faire monter Marcelo, obligerait Hulk à passer sur la droite.
Révolution complète
C'est peu probable mais Scolari peut aussi opter pour un système ultra-défensif autour de son point fort, la défense centrale, où il manquera Thiago Silva. Mais il pourrait aligner sa défense à quatre Maicon-Dante, David Luiz-Marcelo en plaçant Henrique en chien de garde devant, pour conserver ensuite deux milieux défensifs (à choisir entre Luiz Gustavo, Fernandinho et Paulinho), Oscar et Hulk sur les côtés et Fred devant. Ou, sans Fred et avec trois milieux défénsifs. Ou encore un 4-4-2 avec Willian et Oscar en milieux offensifs et Fred et Hulk devant en attaque
Interrogé sur le sujet, Scolari n'a pas voulu trancher: "Il faut que je réfléchisse, que je vois la récupération des uns et des autres et après je prendrai une décision". Le temps presse déjà.