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Les Diables Rouges, auteurs d'une prestation cinq étoiles mardi pour éliminer les Etats-Unis, se sont toutefois fait peur en raison d'un manque de réalisme offensif criant malgré une déferlante d'occasions durant les 90 premières minutes.
Selon le fournisseur de statistiques Opta, il a fallu attendre la 32e tentative belge pour l'ouverture du score dans la prolongation, à la 93e minute, par Kevin De Bruyne, grand artisan du succès (2-1) des Diables Rouges à Salvador.
D'après les mêmes chiffres, les Belges ont tiré 39 fois au but. Vingt-six de ces tentatives étaient cadrées: dix-sept ont été arrêtées ou déviées par le gardien Tim Howard, les neuf autres contrées par des joueurs de champ.
39 ! C'est le total le plus élevé lors d?un match de cette Coupe du Monde 2014.
De quoi soulever l'enthousiasme de la presse belge et internationale qui attendaient depuis le début de la compétition que cette génération dorée sorte enfin une prestation offensive à la hauteur du talent des Hazard, De Bruyne, Lukaku, Witsel, Mertens et autre Mirallas.
"La Belgique, peut-être l?équipe la plus attractive du Mondial par la quantité de ses jeunes talents, a joué la meilleure rencontre de tout ce Mondial", s'est enflammée la Gazzetta dello Sport.
Mais le quotidien italien a aussi mis un bémol important: "La Belgique n?a eu qu'un seul tort, qui n'est pas le moindre en football, manquer une quantité de buts importante".
- Match référence -
Car, effectivement, s'il faut attendre la 32e de ses 39 occasions pour faire trembler les filets adverses, cela a un côté inquiétant que Marc Wilmots n'a pas tenté de dissimuler mardi soir.
"Ce n'était pas bon pour mon coeur. Normalement quand tu domines et que tu rates tout, tu ne passes pas. C'est souvent comme ça... C'est la vie. J'ai donc eu un peu peur", reconnaissait le sélectionneur belge.
"Willie" ne souhaitait cependant pas accabler le jeune Divock Origi qui s'est créé de nombreuses occasions sans toutefois concrétiser.
"Divock était encore frais quand je l'ai changé mais il venait de buter quatre fois sur un grand Howard. Je me suis donc dit que ce n'était pas son jour", a constaté Wilmots, plaçant alors Lukaku en pointe, ce dernier marquant le deuxième but belge à la 105e minute.
"On avait critiqué Romelu au pays. Je lui avais dit: +en 8e c'est toi qui va mettre dedans+. J'ai toujours eu confiance. En football, rien n'est jamais noir ou blanc pourtant vous (les journalistes) ne semblez pas connaître le gris", s'est fâché Wilmots.
Reste que face à l'Argentine, samedi à Brasilia, il serait préférable d'être plus efficace pour pouvoir prétendre aux demi-finales.
Jamais depuis le début de cette Coupe du monde, les Belges n'ont marqué avant la 70e. Heureusement, ils possèdent la défense la moins perméable de ce tournoi avec seulement deux buts concédés en quatre rencontres.
Si la Belgique tient donc enfin son match référence en terme de spectacle, il serait toutefois dommage pour les Diables de ne pas capitaliser sur ce remarquable jeu en mouvement, sur ces jolies combinaisons qu'ils peuvent se permettre grâce à des techniciens hors pair.bnl/jta