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La Confédération brésilienne de football (CBF) a confirmé lundi après-midi ce qui semblait une évidence depuis l'humiliante fin de Mondial de la Seleçao: le départ du sélectionneur Luiz Felipe Scolari.
"La démission (de Scolari) a été acceptée par le président (de la CBF José Maria) Marin qui a salué tous les membres du comité technique et les joueurs" selon un communiqué publié sur le site internet de la CBF.
"Scolari et tout son comité technique méritent notre respect et notre gratitude" poursuit M. Marin, cité dans le communiqué.
Attendu pour porter le Brésil vers un 6e sacre mondial, Scolari restera surtout le sélectionneur qui a conduit l'équipe vers une humiliante demi-finale face à l'Allemagne (7-1), pire défaite de l'histoire du Brésil.
Le calvaire de la Seleçao s'est poursuivi avec un revers tout aussi historique face aux Pays-Bas lors du match pour la 3e place (3-0).
Scolari, 65 ans, était revenu à la tête de la Seleçao en décembre 2012 pour succéder à Mano Menezes, limogé juste avant la Coupe des Confédérations.
Dans cette compétition, le Brésil s'était imposé, en battant l'Espagne 3 à 0 en finale, redonnant l'espoir à tout un peuple qui rêvait d'un 6e titre mondial, à domicile.
Lors de "leur" Mondial, les Brésiliens avait d'abord terminé en tête de leur groupe, avant de battre péniblement, uniquement aux tirs au but, le Chili en 1/8 de finale.
Lors du quart de finale, remporté 2 à 1 contre la Colombie, le Brésil avait perdu sa perle Neymar, victime d'une fracture de la 3e vertèbre lombaire, grièvement blessé.
Avant de sombrer en demi-finale contre l'Allemagne.
- Choix contestés -
Dès dimanche soir, quelques heures après la victoire de l'Allemagne sur l'Argentine en finale (1-0), la presse brésilienne avait demandé le limogeage de "Felipao", qui fut pourtant le sélectionneur du Brésil champion du monde 2002.
"Considérée comme un favori pour le titre par Felipão (Scolari), l'équipe termine quatrième après avoir perdu à nouveau face à un adversaire de premier ordre. L'entraîneur ne peut pas être maintenu aux commandes", avait tranché le quotidien Folha.
Lors du Mondial, la Seleçao n'a jamais retrouvé l'élan de la Coupe des Confédérations et Scolari, technicien conservateur, a tardé à apporter des modifications qui semblaient indispensables à une équipe en difficulté dès le match d'ouverture.
Certains choix de joueurs (le maintien de Fred, Oscar ou Dani Alves comme titulaires, ou la présence du très limité Jô parmi les remplaçants) ont également été contestés.
L'intégralité de l'encadrement de la Seleçao doit partir, y compris Carlos Alberto Parreira, le coordinateur technique, déjà sacré lui aussi à la tête de la sélection, mais en 1994.
Outre le Brésil - en deux temps donc-, Scolari a aussi été sélectionneur du Portugal, pays qu'il a mené jusqu'à la finale à l'Euro-2004 et à une 4e place au Mondial-2006.
En 2008, il poursuit sa carrière en club, à Chelsea, où il est contraint de partir au bout de 8 mois, poussé dehors par les cadres (Drogba, Lampard...) qui le jugent trop autoritaire.
C'est alors le chemin de l'exil, à Tachkent, en Ouzbékistan. En 2010, il revient au pays direction Sao Paulo et le club de Palmeiras. Mais les résultats tardent et en septembre 2012, il se retrouve sans club. Quelques semaines puisque avant la fin de l'année, la CBF l'appelle au chevet de la Seleçao.