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L'Espagne, tenante du titre, doit battre le Chili mercredi à Rio (19h00 GMT, 21h00 françaises) pour effacer la claque reçue face aux Pays-Bas et surtout conserver toutes ses chances d'accéder aux huitièmes de finale et, pourquoi pas, de conserver sa couronne.
L'équation est simple: en cas de défaite, les Espagnols seront éliminés du Mondial, avant même le dernier match.
Le résultat d'Espagne - Chili conditionnera également le sort des Pays-Bas. Cinq jours près leur démonstration face aux Espagnols (5-1), les Néerlandais ont battu l'Australie (3-2) à l'issue d'un match très spectaculaire. Ils seront les premiers qualifiés pour les huitièmes de finale en cas de nul entre l'Espagne et le Chili, ou de succès Chilien.
En soirée, le perdant de Cameroun-Croatie sera éliminé de la course aux huitièmes (groupe A).
"Il faut oublier ce qui s'est passé. On a deux finales à disputer". En deux phrases, le milieu de terrain Andres Iniesta a résumé l'objectif de l'Espagne.
Même si un nul face aux Sud-Américains ne la condamnerait pas, le meilleur moyen pour la Roja de ne pas imiter les autres tenants du titre éliminés dès le premier tour (le Brésil en 1966, la France en 2002 et l'Italie en 2010) est de remporter ses deux prochains matches. Si la modeste Australie, adversaire le 23 juin, ne semble pas un obstacle insurmontable, en revanche le Chili est capable de contrarier les plans des Espagnols, inexistants face aux Pays-Bas.
- Xavi et Piqué sur le banc, Casillas titulaire -
Pour surmonter les effets de la gifle, l'Espagne, championne du monde (2010 et double championne d'Europe 2008 et 2012) a choisi une méthode à trois branches. D'abord ses joueurs, et notamment le capitaine Iker Casillas, ont choisi d'assumer la raclée face aux Pays-Bas.
Le sélectionneur Vicente Del Bosque a lui apporté son soutien à ses cadres, même s'il en a relégué deux d'entre eux, le milieu Xavi et le défenseur Piqué, tous deux du FC Barcelone, sur le banc, alors qu'Iker Casillas, gardien du Real Madrid catastrophique face aux Néerlandais, conserve sa place.
Enfin, il semble que le plan de jeu ait été simplifié. Le fameux "tiki taka", à base de passes courtes et rapides, pourrait être abandonné au profit d'un football plus direct. "Il faut gagner quelle que soit la manière", soutient Iniesta, pourtant l'un des dépositaires de la méthode, qui nourrit également son club de toujours, le FC Barcelone.
Pour le Chili, vainqueur de l'Australie (3-1) en ouverture, l'occasion est belle. La bête espagnole est blessée et les joueurs de Jorge Sampaoli peuvent lui donner le coup de grâce tout en se qualifiant pour les huitièmes de finale.
"Si on peut les éliminer ce serait une bonne chose, avance le sélectionneur. Eux, ils jouent une finale pour ne pas quitter le Mondial, nous on joue une finale pour se qualifier".
- Les Pays-Bas accrochés -
Souverains face aux Espagnols le 13 juin, les Néerlandais ont eux rencontré d'énormes difficultés pour battre l'Australie, confortant l'idée que leur principal adversaire est peut-être... eux-mêmes, tant cette équipe cultive historiquement une certaine propension à imploser sous le poids des ego.
Dans un chassé-croisé superbe, ponctué notamment par un but exceptionnel de l'Australien Cahill, les Pays-Bas ont montré qu'ils peuvent compter sur un trio offensif de classe mondiale (Robben, Sneidjer, van Persie). Mais aussi que la défense constitue leur gros point faible.
Enfin, le Mondial retourne dans la moiteur tropicale de Manaus, à quatre heures d'avion et 2850 km de Rio. Après l'Angleterre et l'Italie, le 14 juin, ce sont la Croatie et le Cameroun qui se frotteront aux conditions de jeu particulières à proximité de la jungle amazonienne (30°c et taux d'humidité voisin de 80%).
Coup de chaud interdit car le perdant sera éliminé de la course aux huitièmes de finale et réduit au rôle d'arbitre lors des derniers matches de la première phase, le 23 juin.