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L'équipe de France a confirmé l'élan né du barrage retour gagné contre l'Ukraine en novembre, avec une entrée réussie au Mondial-2014 (3-0 contre le Honduras), mais fait profil bas.
Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, champion du monde en 1998, a parfaitement résumé la situation: "C'est une joie mesurée. Les joueurs ont répondu présents mais il n'y a pas d'euphorie particulière parce que c'est un premier match et les joueurs savent que la route est longue".
La suite du parcours emmènera les Bleus vendredi à Salvador contre la Suisse (vainqueur de l'Equateur 2-1 dimanche), puis au Maracana de Rio contre l'Equateur le 25 juin. Le match contre la "Nati" dans quatre jours est considéré comme la "finale" de ce groupe E, qui permettra sans doute de savoir qui terminera premier de cette poule.
Ce classement final a son importance car en huitièmes de finale, le premier du groupe E affrontera à Brasilia le 30 juin le deuxième du groupe F. Dans cette dernière poule, les bookmakers parient que l'Argentine, qui a battu la Bosnie (2-1) dimanche, terminera en tête devant les Bosniens et le Nigeria, l'Iran étant condamnée à faire de la figuration.
Mais, comme on dit souvent en foot, il ne sert à rien de jouer trop tôt les matches dans sa tête. Pour ça, on peut compter sur le défenseur central Mamadou Sakho, héros du barrage contre l'Ukraine en novembre avec un doublé. Et qui n'a pas sa langue dans sa poche: "La victoire de la Suisse (contre l'Equateur 2-1) ? Mais je m'en fous de la Suisse, nous voulons gagner tous les matches". Au moins, le raisonnement est direct et le joueur de Liverpool ne tire pas de plan sur la comète.
- Pas d'emphase de la presse -
La presse française est restée mesurée elle aussi après le match de Porto Alegre. "Lancement réussi pour les Bleus", titrait L'Equipe.fr, rappelant que la France était "sevré(e) de victoire en ouverture d'un Mondial depuis 1998".
Pas d'emphase non plus sur le site du quotidien Le Parisien, qui constatait sobrement que "la France réussit ses débuts contre le Honduras". "Les hommes de Didier Deschamps ont su être patients pour trouver la solution".
Pour la petite histoire et la grande, le match des Bleus aura été marqué par la technologie. Celle qui ne marche pas, puisque le système audio défectueux du stade a privé Français et Honduriens des hymnes nationaux. Et celle qui marche, sur la ligne de but, qui a permis de valider pour la première fois un but en Coupe du monde par ce biais technologique.
Ce fameux but a été attribué au gardien Valladares contre son camp, privant Benzema d'un triplé, puisque avant cet épisode l'attaquant du Real Madrid avait inscrit un penalty et qu'après, il s'était offert un but dans le jeu. Noël le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), rencontré le 10 juin à Sao Paulo à la veille du Congrès Fifa, avait annoncé que cette Coupe du monde "serait celle de Benzema" chez les Bleus. Pour l'instant, il ne s'est pas trompé.
De retour à leur camp de base de Ribeirao Preto, les Bleus pourront se reposer après les coups donnés par des Honduriens limités. Ils pourront aussi regarder les matches, dont la très belle affiche Allemagne-Portugal à Salvador (13h00 locales, 18h00 françaises) qui marque l'entrée du Ballon d'Or Cristiano Ronaldo dans le tournoi. Les plus curieux pourront aussi se pencher sur Nigeria-Iran à Curitiba (16h00 locales, 21h00 françaises) et Ghana-USA à Natal (19h00 locales, 24h00 françaises).