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Record d'audience, pluie d'éloges, supporteurs retrouvés: victorieuse face à la Suisse 5-2 vendredi, l'équipe de France a gagné bien plus qu'un match du Mondial-2014, le coeur des Français.
La presse est unanime. Du "vertigineux" pour l'Equipe au "vrai récital", pour Sud Ouest en passant par le "match de folie" de Ouest France, il semble loin le temps des critiques acerbes à l'égard des Bleus, qui, quatre ans auparavant presque jour pour jour, refusaient de descendre du bus lors du catastrophique Mondial sud-africain.
"L'euphorie qu'ils ont déclenchée est proportionnelle à ce qu'ils ont montré: envie, engagement, générosité, plaisir et audace", commente le quotidien sportif qui ne tarit plus d'éloges pour l'équipe emmenée par Didier Deschamps.
Et les chiffres d'audience vont également dans cette même direction. Avec 16,7 millions de téléspectateurs, et même un pic à 19 millions en seconde période, TF1 a connu vendredi soir sa "meilleure audience de l'année", la meilleure pour du football depuis la finale France-Italie du Mondial-2006!
- 'Nous rend fiers' -
Huit ans plus tard, un indicateur supplémentaire, devenu incontournable, confirme cette ferveur retrouvée: les interactions provoquées sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, France-Suisse a suscité 2,9 millions de tweets quand Facebook revendique le nombre record de 14 millions d'internautes ayant généré 25 millions d'interactions liées au match (posts, commentaires, likes).
Si le niveau de jeu des Bleus paraît de nouveau au rendez-vous, on remarque également l'apparition d'un esprit collectif retrouvé, signe d'une équipe soudée, ambitieuse et fière de porter le maillot tricolore.
Dès la fin de la rencontre, le milieu de terrain Paul Pogba publiait sur Twitter une photo d'un feu d'artifice bleu-blanc-rouge avec ce sobre message "France 5 - 2 Suisse". Le défenseur Raphaël Varane y allait de son tweet, soulignant la "superbe prestation de l'ensemble du groupe, il faut continuer sur cette voie" et accompagné d'une photo de plusieurs joueurs de l'équipe de France dans le vestiaire, en chemise ou en costume.
Les critiques du milieu politique du temps de Knysna se sont également éteintes. Le président Hollande a ainsi exprimé "sa satisfaction et sa fierté par rapport au comportement de l'équipe de France" qui "donnait plaisir à voir parce qu'elle avait plaisir à jouer". A l'UMP, le député de l'Eure Bruno Le Maire s'est fendu d'un "5/0, j'arrête de tweeter, je n'arrive plus à suivre le rythme de l'équipe de France. Phénoménal. #FRASUI" sur le réseau social.
De son côté, la ministre des Sports Najat Vallaud-Belkacem se félicitait de "la gagne et l'esprit de conquête" des Bleus, ajoutant que "cela fait du bien que cette équipe accomplisse des prouesses et nous rende fiers", à l'issue de la rencontre qu'elle avait suivie entourée de nombreux pensionnaires de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) sur un écran géant.
- Force collective -
La fierté, c'est aussi le sentiment partagé à nouveau par des centaines de supporteurs qui n'hésitent pas à communier leur joie sur la voie publique où bruits de klaxon et drapeaux ont animé plusieurs rues de Paris après le coup de sifflet final.
Au grand bonheur des bars qui, en diffusant les rencontres sur des écrans géants, attirent une clientèle encline à la consommation, surtout si la victoire est au rendez-vous. De nombreuses rues, bondées de monde, étaient ainsi bouchées vendredi soir dans le centre de la capitale.
Devant cet unanimisme et cet espoir retrouvé, seul le sélectionneur Didier Deschamps paraît vouloir temporiser, précisant qu'en "interne, on ne s'enflamme pas" et refusant de "se voir plus beau qu'on ne l'est".
Il admet toutefois que "c'est une aventure commune, une force se dégage. Cela ne garantit pas le succès, mais dans ce genre de compétition, la force collective est très importante". Sur, mais également en dehors du terrain.