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L'équipe de France sait qu'il n'y a qu'une seule façon de chasser définitivement les fantômes de Knysna, nom de la fameuse grève de l'entraînement en 2010 en Afrique du sud: gagner, avec la manière, son premier match du Mondial-2014, à Porto Alegre dimanche contre le Honduras.
L'image des Bleus a déjà sérieusement évolué depuis quatre ans. Mais les joueurs de Didier Deschamps connaissent l'importance du rendez-vous au stade Beira-Rio à 16h00 locales, 21h00 en France.
En premier lieu, la bande à Hugo Lloris devra gagner ce match. Ce qui n'est pas arrivé depuis longtemps à la France en Coupe du monde pour ses débuts.
Il faut remonter à 1998 pour voir une entrée en matière réussie par les Bleus, qui avaient battu l'Afrique du Sud (3-0) à Marseille. Un mois plus tard, un certain Didier Deschamps, alors capitaine, soulevait la Coupe du monde après la victoire en finale contre le Brésil (3-0).
Depuis, les débuts français se sont soldés par des contre-performances. En 2002, il y eut la piteuse défaite contre le modeste Sénégal (1-0), en 2006 et en 2010, des pénibles nuls 0 à 0, respectivement contre la Suisse et l'Uruguay.
Même si le titre final n'est pas un objectif de la Fédération française - qui parle des quarts à atteindre - la référence à 1998 revient tout le temps.
Comme lors de la conférence de presse d'avant-match, où Deschamps a été sollicité pour comparer les Bleus de 1998, décontractés et concentrés, et ceux de 2014: "Aujourd'hui oui (l'équipe est décontractée). Il faudra qu'elle (l?équipe) le soit dimanche".
- L'Ukraine, cet acte fondateur -
Dans ce Mondial au Brésil (finale le 13 juillet au Maracana), il n'y a que deux ex-joueurs champions du monde devenus sélectionneurs, Deschamps et l'Allemand Jürgen Klinsmann, à la tête des Etats-Unis. Cela peut-il être un avantage ? Une sorte de fluide peut-il être transmis ?
"Sincèrement, de but en blanc, (ça ne change) pas grand chose si ce n'est que les joueurs vont vivre ce que j'ai vécu moi il y a déjà bien longtemps", relativise Deschamps.
Mais "DD" sait trouver les mots. Il les a déjà trouvés en novembre quand la France avait peur de ne pas aller au Brésil après une défaite en barrage aller 2 à 0 en Ukraine. Trois jours plus tard, les Bleus renversaient la situation pour arracher leur ticket sur un exploit 3 à 0, avec un doublé de Mamadou Sakho.
Depuis, tout sourit aux Français, comme ce tirage au sort plus que favrobale (Honduras, Suisse, Equateur). Même le forfait de Franck Ribéry, escorté par une polémique sans fin sur le traitement médical qu'il aurait fallu lui apporter, ne paraît pas entamer les partenaires de Karim Benzema.
La France fait même de nouveau reparler d'elle en bien avec ce milieu de terrain Blaise Matuidi/Paul Pogba/Yohan Cabaye qui fait bien des envieux dans d'autres coins de la planète foot.
Faire un bon Mondial est important. Mais Deschamps vise forcément plus loin avec un Euro-2016 en France. En défense centrale, Raphaël Varane, 21 ans, déjà impressionnant avec le Real Madrid, est là pour mordre dans le très haut niveau, tout comme Antoine Griezmann, 23 ans, qui cherche à se faire une place en attaque.
Penser à l'avenir avec optimisme, et plus seulement à ce qu'il s'est passé il y a quatre ans en Afrique du Sud, c'est tout ce que les supporteurs des Bleus attendent.
Avant d'entrer en scène, les Français pourront toujouirs jeter un oeil sur la performance de leurs deux prochains adversaires, la Suisse et l'Equateur, qui s'affrontent à Brasilia (13 locales, 18h00 françaises).
Enfin, cette cinquième "journée" du Mondial sera marquée par la première apparition de Lionel Messi, qui avec l'Argentine affronte la Bosnie-Herzégovine (19h00 locales, 00h00 française lundi) au Maracana de Rio. Un écrin de légende pour un joueur hors-normes.