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Les Amériques (du nord, centrale et du sud) ont brillé au Mondial-2014 au Brésil: Colombie, Chili et Costa Rica en furent les révélations et l'Argentine s'est hissée en finale, ce qui n'était plus arrivé depuis 2002 pour un Sud-Américain.
. Les Amériques s'amusent
Depuis la finale du Mondial-2002, remportée par la Seleçao aux dépens de l'Allemagne (2-0), l'Europe a squatté la dernière marche de la Coupe du monde, avec des affiches France-Italie en 2006 et Espagne-Pays-Bas en 2010. Cette fois, le vieux continent doit partager la finale avec l'Argentine.
Evidemment, les 200 millions de supporteurs brésiliens auraient voulu voir leur Seleçao au Maracana dimanche, et non pas se faire réduire en poudre (7-1) par l'Allemagne en demi-finale.
Que vont faire les fans brésiliens ? Qui vont-ils soutenir ? L'ennemi régional argentin ? Ou la terreur allemande qui les a mis plus bas que terre ?
Neymar, qui a quitté le tournoi avec une vertèbre fracturée en quart de finale, a choisi: il encouragera ses amis argentins en club, au Barça (Messi et Mascherano), mais pas l'Albiceleste.
Au-delà de la finale, l'analyse du tournoi met en lumière les Amériques, du nord, centrale et du sud.
Au Mondial-2010 en Afrique du Sud, le continent américain avait placé en huitième de finale sept représentants. Au Mondial-2014 au Brésil, en huitièmes, les Amériques avaient un représentant de plus: Brésil, Chili, Colombie, Uruguay, Mexique, Costa Rica, Argentine et Etats-Unis.
Chili et Costa Rica ont séduit les foules au Brésil avec un jeu rappelant le "tiki-taka" (jeu de passes) espagnol des années passées. Et la Colombie s'est trouvé une nouvelle star avec James Rodriguez. Dommage que Suarez ait tout gâché pour l'Uruguay en mordant un adversaire, avec à la clé une suspension de 9 matches en sélection et 4 mois d'interdiction de toute activité liée au foot.
. L'Europe fait le show avec l'Allemagne
Le vieux continent a perdu des étoiles (5 Coupes du monde au total) avec l'élimination au premier tour de l'Espagne, tenante du titre et de l'Italie. Sans oublier la sortie sans gloire du Ballon d'Or 2013, Cristiano Ronaldo, passé par pertes et profits avec le Portugal.
Mais l'Europe s'est consolée ensuite en plaçant une équipe de plus qu'en 2010 en quarts de finale avec la Belgique, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Il y a quatre ans, trois Européens étaient allés en demi-finale; cette fois deux seulement y ont figuré. Mais dans l'imaginaire collectif tout le monde retiendra la foudre lâchée sur le Brésil par la Mannschaft.
L'aventure néerlandaise s'est terminée en demi-finale. Mais Van Persie aura marqué un des plus beaux buts du tournoi avec une tête plongeante en apesanteur infligée au gardien espagnol Casillas.
. Afrique, performance et rocambolesque
Le bilan africain est mitigé. L?histoire gardera que pour la première fois deux pays de ce continent, le Nigeria et l'Algérie, ont été en même temps en 8e de finale d'une Coupe du monde. Mais aucun des deux n'a réussi à se hisser en quart de finale, meilleur résultat africain d'un Mondial.
Le Mondial brésilien n'a malheureusement pas échappé aux travers des sélections africaines, entre grèves de l'entraînement pour primes non-payées, querelles entre joueurs et exclusions du groupe. Le Ghana a fait très fort dans le genre, avec l'épisode de l'argent liquide transféré depuis le pays jusqu'au Brésil dans un avion et l'exclusion du groupe de deux stars, Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari, pour accrochage avec le coach et un membre de la Fédération.
Le Cameroun a également donné une piètre image. Deux joueurs se sont battus en match: Assou-Ekotto a donné un coup de tête à son partenaire Moukandjo lors du dernier match... Song avait auparavant asséné un coup de coude dans le dos d'un adversaire. Il a été suspendu trois matches, plus lourde sanction après celle infligée à Suarez.
. Asie, Cahill lumière dans la grisaille
En 2010, en Afrique du Sud, l'Asie avait placé deux représentants en 8e de finale; la Corée du Sud et le Japon. Au Brésil, cette Confédération n'a pas existé. L'Australie (dans la Confédération asiatique au foot) n'a pas pris un seul point, le Japon n'a pas gagné un match, pas plus que la Corée du sud et l'Iran.
Deux individualités ont cependant apporté un petit rayon de lumière dans la grisaille. Le match contre l'Argentine a révélé le gardien de l'Iran Haghighi multipliant les arrêts de classe, avant un éclair de Messi permettant à l'Albiceleste de s'imposer (1-0). Et Ronaldo "O Fenomeno" juge que le plus beau but du tournoi fut signé par l'Australien Tim Cahill contre les Pays-Bas, avec une merveille de reprise de volée du gauche sous la barre.