Happy Birthday : |
Le Mexique s'est qualifié pour les huitièmes de finale du Mondial-2014 en dominant (3-1) sur le tard une équipe croate indisciplinée, lundi à Recife, grâce à son capitaine Rafael Marquez, exemplaire et décisif.
Deuxième du groupe A derrière le Brésil, le Mexique retrouvera sur sa route l'impressionnante armada offensive des Pays-Bas, dimanche prochain à Fortaleza (13H00 locales, 16H00 GMT).
Le duel promet d'être spectaculaire entre ces deux "écoles" du football au jeu attrayant, qui ne se sont rencontrés qu'une seule fois en Coupe du monde (2-2 en poules au Mondial-1998).
Luka Modric d'un côté, Giovani Dos Santos de l'autre: la "finale" d'accession aux 8e qui opposait la Croatie et le Mexique promettait elle aussi du spectacle entre deux formations réputées pour leur engagement et leur technicité.
Malheureusement, les occasions de but se sont faites plus rares que les fautes commises par les deux camps, qui ont souvent confondu stade de foot et champ de bataille.
Le remarquable match nul (0-0) obtenu mardi dernier face au Brésil, après sa victoire sur le Cameroun en ouverture (1-0) plaçait le Mexique dans une dynamique favorable. Avec 4 points au compteur, contre 3 pour ses adversaires, El Tri pouvait se satisfaire d'un nouveau match nul pour s'offrir un ticket en huitièmes de finale pour la sixième fois consécutive.
A l'inverse, la survie des Croates ne tenait qu'à une victoire. Srna et ses partenaires n'avaient donc qu'une seule idée en tête à l'heure d'entrer sur la pelouse de l'Arena Pernambuco: presser, attaquer et marquer.
Mais les idées ne suffisent pas toujours, encore faut-il les concrétiser... Olic et Mandzukic, auteur d'un doublé contre le Cameroun (4-0), en avaient bien quelques unes en tête, mais n'en faisaient rien.
Les Mexicains ont d'abord laissé passer l'orage qui s'est abattu sur leur surface dans un premier quart d'heure à sens unique, se contentant de répondre au défi physique imposé par leurs adversaires et de pousser les assauts hostiles.
Mais à force d'attaquer, les Croates ont laissé des espaces dans lesquels leurs adversaires se sont empressés de plonger.
- Penalty flagrant -
Ainsi Hector Herrera a conclu une contre-attaque éclair par un missile lancé en direction de Pletikosa, sauvé par l'arrête gauche de son but.
Ragaillardis par ce sursaut offensif, les Mexicains ont enfin réussi à mettre leur jeu en place malgré une possession de balle favorable aux Croates.
La frustration s'est alors transformée en agressivité pour des Croates stériles et l'arbitre a eu bien du mal à faire retomber la température.
Le directeur de jeu n'a pas non plus été exempt de tout reproche, lui qui a "oublié" de siffler un penalty flagrant à l'heure de jeu sur une main dans la surface de Srna, le capitaine croate, qui a stoppé une frappe de Guardado (64).
Sur la même action, Javier Hernandez, entré deux minutes plus tôt, s'est écroulé après avoir été, semble-t-il, accroché par un Croate. Dans la foulée, Corluka a sauvé les siens en repoussant sur sa ligne un cornet direct.
Ironie du sort, c'est ce même Corluka qui s'est fait dominer peu après dans les airs par Rafael Marquez (72, 1-0), le capitaine et vétéran mexicain de 35 ans, buteur de la tête pour son quinzième match en Coupe du monde!
C'était le début de la fin pour des Croates incapables de sortir la tête de l'eau, noyés par les vagues mexicaines qui déferlaient sur leur but.
Guardado s'est d'abord fait justice en logeant un centre venu de la droite dans la lucarne du gardien croate (75, 2-0).
Puis Javier Hernandez s'est chargé d'enfoncer les Damiers en reprenant de près un centre détourné de la tête par Marquez (82, 3-0).
Les Croates se sont ensuite offert un petit cadeau de départ en infligeant à Guillermo Ochoa son premier but dans le Mondial, sur un tir de Perisic lancé magnifiquement par une talonnade en aveugle de Modric (87, 3-1).
Le cauchemar croate se terminait sur une énième faute, synonyme d'exclusion pour Ante Revic après une vilaine semelle (89).