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Vingt-quatre heures avant la grande finale Allemagne-Argentine, le Brésil retrouve le terrain face aux Pays-Bas samedi (20h00 GMT) à Brasilia, l'occasion d'atténuer la claque reçue en demi-finale (7-1) et de terminer à la troisième place du Mondial-2014.
Cette déroute appartient à l'histoire. Les sept buts encaissés mardi face aux Allemands ont provoqué une onde de choc dans le monde du football. Dans la foulée, les anciens internationaux (Zico, Raï, Romario...) et le monde politique, dont la présidente Dilma Rousseff, ont donné leur avis sur les causes du naufrage et les solutions à apporter.
Pèle-mêle, on hésite entre revoir le choix et la formation des joueurs (Zico), créer un véritable championnat, retenir les mercenaires (Rousseff) ou bien emprisonner les dirigeants (Romario).
Avant la révolution, il reste un match à jouer. Et il importe de relever (un peu) la tête et de rafraîchir l'image sérieusement écornée. Voilà pourquoi le sélectionneur Luiz Felipe Scolari a élevé cet habituel pensum au rang de priorité nationale.
"Au début de la compétition, nous avions un rêve, celui d'être champion du monde, pour la sixième fois, d'écrire l'histoire, a rappelé le technicien. Maintenant, nous avons un autre rêve, celui de remporter le match pour la troisième place samedi."
- Neymar dans les tribunes -
Pour remobiliser ses joueurs, Scolari a d'ailleurs bénéficié de l'aide de Neymar qui est allé jeudi au centre d'entraînement de Teresopolis, quitté quelques jours plus tôt dans un hélicoptère médicalisé avec une vertèbre fracturée.
L'attaquant vedette ne sera certes pas sur le terrain, mais il devrait être dans les tribunes du stade Mané-Garincha. Sur la pelouse, la Seleçao enregistrera le grand retour de son capitaine Thiago Silva, suspendu lors de la sinistre demi-finale perdue face aux Allemands.
Seul problème pour les Brésiliens, les Néerlandais, meurtris par leur chute en demi-finale (0-0, 4 t.a.b. à 2) face à l'Argentine, nourrissent eux aussi une envie de revanche. Sur les braises de l'élimination, le sélectionneur Louis van Gaal avait rangé ce match au rang d'anomalie, "qui n'a rien à voir avec le sport".
Mais depuis, le discours a changé. Le futur manageur de Manchester United assure que la motivation de ses joueurs sera "très élevée". Et il a trouvé un levier à actionner: "Nous allons tout faire pour terminer à la troisième place. Nous voulons quitter le tournoi en restant invaincus. Une performance qu'une équipe des Pays-Bas n'a encore jamais réussie".
- 'C'est mieux de perdre 7-1'...-
Au passage, Van Gaal a mis un peu de sel sur les plaies brésiliennes: "C'est mieux de perdre 7-1 car là, tu sais clairement que tu as perdu... Etre écarté de la finale aux tirs au but sans avoir été battu, c'est le pire qui puisse arriver".
Qualifiés sans avoir battu les Néerlandais, les Argentins savourent eux les dernières heures qui les séparent de la finale de dimanche. Après une journée à huis clos à leur camp de base de Cidade do Galo, près de Belo Horizonte (centre), ils doivent rejoindre Rio samedi.
L'avant-finale devrait notamment permettre de prendre une décision concernant la participation du milieu Angel Di Maria, contraint de renoncer à la demi-finale en raison d'un problème musculaire.
Côté allemand, aucune incertitude. Les joueurs et leur encadrement naviguent eux entre "concentration" et décontraction à leur camp de base de Santo Andre, face à l'océan, qu'ils doivent abandonner pour Rio dans la matinée de samedi.
La ville-hôte de la finale s'apprête à vivre 24 heures sous très haute tension, puisque près de 26.000 agents des forces de sécurité seront déployés dans la ville. Une mobilisation bien plus importante que celle mise en place pour la visite du pape François en juillet 2013 pour les Journées mondiales de la jeunesse.