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Après des débuts victorieux mais imparfaits contre la Croatie (3-1), le Brésil compte monter en puissance face au Mexique mardi à Fortaleza (16h00 locales, 19h00 GMT, 18h00 françaises), où était né il y a un an cet esprit de corps qui habite la Seleçao.
C'était le 19 juin 2013, lors de la deuxième journée de la phase de poule de la Coupe des Confédérations. Le Brésil s'apprêtait à affronter le Mexique, déjà, dans un contexte social très dur avec des manifestations dans tout le pays.
Avant le match, 15.000 manifestants s'étaient ainsi réunis devant l'Estadio Castelao et des affrontements avec la police avaient eu lieu.
Mais le moment des hymnes s'était transformé en un instant de grande communion entre l'équipe nationale et son public.
Lorsque la musique s'était tue, joueurs et public avaient continué à chanter a cappella durant une trentaine de secondes, une habitude reprise depuis par plusieurs équipes.
Cela avait ému jusqu'à l'arbitre du match, l'Anglais Howard Webb, et le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari avait parlé de "l'euphorie" transmise par le public de Fortaleza à ses troupes.
Le Brésil s'était imposé 2-0 avant de poursuivre sa route dans la compétition, finalement conclue sur une démonstration face à l'Espagne (3-0).
"On avait été très surpris de cet accueil. Tout le monde chantait et ça nous avait beaucoup motivés", a raconté lundi le capitaine brésilien Thiago Silva.
"Je dis au public: +si vous pouvez chanter l'hymne avec nous, ça nous poussera de l'avant+. Si les fans font cela, on saura qu'ils sont avec nous", a-t-il ajouté.
Le défenseur central auriverde sera sans doute entendu, mais il sait aussi que Fortaleza espère probablement un peu plus que ce qu'a montré le Brésil lors du match d'ouverture.
- Neymar, 'joueur spécial' -
Victorieux 3-1 de la Croatie, les Brésiliens avaient d'abord été menés avant de revenir grâce à un but de Neymar, auteur ensuite de la transformation d'un penalty plutôt généreux. Et c'est Oscar qui a donné plus de relief, dans le temps additionnel, au succès des hommes de Scolari.
Comme face à la Croatie, c'est d'abord Neymar qui sera attendu face au Mexique. Avec son doublé, l'attaquant de Barcelone a réussi son premier match en Coupe du monde et a confirmé qu'il était à l'aise dans la peau de l'attaquant N.1.
"Aujourd'hui, il y avait beaucoup de pression sur lui, et aujourd'hui, il marque deux buts", avait ainsi relevé Scolari après le succès de Sao Paulo.
"C'est un joueur spécial, il n'a pas besoin qu'on lui dise qu'il est le meilleur du monde. Non, il doit d'abord jouer pour le Brésil. Qu'il devienne le meilleur joueur du monde, ce sera la juste conséquence", avait-il ajouté.
A ses côtés, Oscar a aussi été très convaincant, alors qu'il était annoncé en petite forme, et c'est une excellente nouvelle pour le sélectionneur, qui n'a pas dans son effectif de milieux à la fois aussi créatifs et au même volume de jeu que le meneur de Chelsea.
- Un oeil sur l'arbitre -
Hulk et Paulinho, décevants et remplacés en cours de jeu contre les Croates, peuvent en revanche craindre pour leurs places, que peuvent occuper Bernard, Ramires ou Willian.
Diminué par une douleur à l'ischio-jambier gauche, Hulk, qui ne s'est pas entraîné lundi, est de toutes façons très incertain.
"Pour le remplacer, je peux choisir quelqu'un les yeux fermés. Il n'y aura pas de problème. J'ai 23 joueurs et je pense que je les ai très bien choisis", a assuré Scolari en conférence de presse.
Mais c'est surtout en défense, et particulièrement sur les côtés, que les Brésiliens vont devoir hausser le ton.
Marcelo et surtout Dani Alves ont laissé énormément d'espace aux Croates et les Mexicains l'ont forcément remarqué.
Très à l'aise face à une triste équipe du Cameroun (1-0), le Mexique compte lui aussi trois points et arrive à Fortaleza sans grande pression, une défaite n'étant pas rédhibitoire pour lui.
Intenable contre les Lions, Giovani Dos Santos sera un vrai danger pour l'arrière-garde brésilienne, alors qu'à gauche Guardado risque de tourmenter Alves.
"Notre équipe est chaque jour un peu mieux, mais n'attendez pas que le Brésil soit seul en son royaume. On sait qu'ils ont une très bonne équipe", a prévenu Scolari.
Les Mexicains auront aussi un oeil sur l'arbitre, M. Cakir. Si le Brésil a eu lors de son premier match un penalty aimablement accordé, le Mexique a eu lui deux buts refusés pour des hors-jeu douteux.