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Frustré par une très bonne équipe du Mexique et par son gardien Ochoa qui a multiplié les miracles, le Brésil n'a pu faire mieux mardi à Fortaleza qu'un match nul 0-0 qui laisse le groupe A très ouvert et pose la question de la valeur actuelle de la seleçao.
"N'attendez pas que le Brésil soit seul en son royaume", avait prévenu lundi le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari.
Il avait raison car mardi c'est le gardien mexicain Guillermo Ochoa, en fin de contrat avec Ajaccio (D2 française) mais pour lequel on ne se fait pas trop de souci, qui a fait de l'Estadio Castelao de Fortaleza son royaume.
A la 25e minute, il a d'abord écarté d'une superbe horizontale une belle tête de Neymar avant de repousser de la poitrine une frappe à bout portant de Paulinho après une remise de Thiago Silva (44).
A la 69e minute, il a encore détourné une tentative de près de Neymar avant de boucler son chef d'oeuvre d'une main ferme sur une tête à six mètres du capitaine Thiago Silva (86).
Les deux équipes se retrouvent donc avec quatre points en tête du groupe A, mais l'éventuel vainqueur du match Croatie-Cameroun mercredi reviendra dans le jeu et rien n'est encore fait pour le pays-hôte.
- Fortaleza a chanté -
Après un premier match déjà loin d'être parfait contre la Croatie, les auriverde ont confirmé à Fortaleza qu'ils n'avaient pas beaucoup de marge dans un groupe vraiment relevé.
Très bon contre la Croatie, Oscar est ainsi resté mardi complètement à côté du match. Remplacé par Jô en deuxième période, Fred a lui été constamment hors-jeu et le jeu brésilien a souvent manqué de vitesse.
Les latéraux, très critiqués après la Croatie, ont eux parfois semblé hésiter à suivre leur instinct offensif et le Brésil a globalement donné l'image d'une équipe qui se cherche encore.
Comme l'avait demandé Thiago Silva lundi, le public de Fortaleza a pourtant chanté. L'hymne brésilien d'abord, repris a cappella et à pleins poumons par les 60.000 spectateurs du Castelao, au point de faire venir des larmes à Neymar.
L'ambiance a ensuite été de fer entre les supporters des deux pays, les nombreux Mexicains répondant avec leur "Cielito Lindo" au "soy brasileno" des auriverde.
Si le public a été exceptionnel, la première période a en revanche été tout sauf un hymne au football d'évitement et d'invention cher aux Brésiliens.
Dès le début, le ton était donné avec deux fautes en vingt secondes et cinq minutes où il aura été bien plus question d'orgueil et de semelles que de football posé.
- Solide Mexique -
La suite de la première période, intense et très physique, est restée hachée et parfois brutale, avec quelques inspirations de Neymar mais peu d'occasions en dehors de celles contrariées par Ochoa.
Dès la reprise, les Brésiliens étaient à nouveau dangereux avec un débordement de Bernard - remplaçant de Ramires qui avait lui-même suppléé au coup d'envoi Hulk - sauvé de justesse par Marquez devant Neymar (48).
Neymar sur coup franc (63) aurait encore pu donner la victoire au Brésil et Jô a lui été trop maladroit avec une frappe trop croisée (75).
Dans une fin de match brûlante, les Mexicains auraient pu eux-aussi emporter la mise et faire trembler la planète foot et ce Mondial. Mais leurs innombrables frappes lointaines ont souvent filé hors cadre ou ont été stoppées par un Julio Cesar à nouveau plutôt rassurant.
Au bout du compte, le Mexique et ses fantastiques supporters ont rappelé qu'une équipe qui reste sur cinq 8e de finale d'affilée en Coupe du monde était forcément terriblement dangereuse.
Le seleçao a sans doute eu le tort de rentrer face à elle dans un bras de fer physique qu'elle n'a jamais pu gagner.
Après deux matches de poule, le Brésil doit en tous cas faire un peu moins peur à certains outsiders. Il lui reste un match lundi à Brasilia face au Cameroun pour redevenir ce qu'il est censé être.