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L'Argentine s'est qualifiée samedi à Brasilia pour sa première demi-finale de Coupe du Monde depuis 1990 en s'imposant 1-0, grâce à un but d'un Higuain retrouvé, face une équipe de Belgique qui est un peu passée à côté de l'évènement.
L'équipe d'Alejandro Sabella n'a rien eu facilement pendant ce Mondial brésilien et elle s'est encore imposée par un seul but d'écart, comme elle le fait à chaque match depuis le début du tournoi.
Mais la voilà dans le dernier carré, où elle affrontera mercredi à Sao Paulo le Costa-Rica ou les Pays-Bas, qui se disputent samedi soir le dernier ticket. Et Messi n'a même pas eu besoin de faire de miracles.
Car si elle a été vraiment laborieuse pendant ses quatre premiers matches, l'Argentine a enfin haussé le ton samedi à Brasilia et son match face aux Belges, sa première période notamment, a été d'assez loin ce qu'elle a proposé de meilleur dans ce Mondial.
Elle a d'abord profité du réveil de Higuain, qui dès la 8e minute a inscrit son premier but dans le tournoi. Sur un ballon de Di Maria détourné par Vertonghen, sa reprise instantanée a été parfaite et a rappelé que s'ils peuvent perdre la confiance, les vrais buteurs ne perdent jamais l'instinct.
Bien organisée autour de l'indispensable Mascherano, solidement secondé par le nouveau venu Biglia, l'Albiceleste a d'abord tranquillement contenu des Belges loin d'être diaboliques.
De Bruyne a eu deux occasions (13 et 26) et Mirallas a été dangereux avec une bonne tête (42). Mais Hazard a été vraiment trop discret pour concrétiser le duel annoncé entre lui et Messi et sa faillite a lourdement handicapé la Belgique.
Loin des zones de vérité, pas très inspiré dans ses dribbles et ses choix de passe, sans aucune affinité avec le très tendre Origi, Hazard est passé complètement à côté de ce quart de finale et a été remplacé dès la 75e minute.
- Objectif 2016 pour les Belges -
Même s'il a rapidement été privé de son lieutenant Di Maria, sorti sur blessure après une excellente demi-heure, le génie argentin a quant à lui tranquillement mené sa barque.
Sur quelques dribbles et séquences de conservation de balle, il a rendu fous ses adversaires. Et à la 40e minute, il a obtenu et frappé un coup franc sur lequel les Belges étaient tellement terrorisés qu'ils ont dressé un mur à neuf joueurs.
Puis il s'est même permis de rater un face-à-face avec Courtois dans le temps additionnel, qui aurait épargné deux minutes de stress aux fantastiques supporters de son équipe.
Le Messi de 2014 n'était donc pas le Maradona de 1986, qui avait éliminé la Belgique presqu'à lui tout seul en demi-finales. Mais pour une fois qu'il a trouvé du soutien et qu'il n'a pas eu à tout faire tout seul...
Le début de seconde période a encore été à l'avantage des joueurs de Sabella avec une énorme occasion pour un Higuain transfiguré et ovationné par les dizaines de milliers d'Argentins présents au Mané-Garrincha de Brasilia.
Lancé dans un rush solitaire, l'attaquant de Naples a ainsi trouvé le sommet de la transversale de Courtois (55).
De son côté, la Belgique a été dangereuse par une tête de Fellaini (64) ou une frappe contrée de De Bruyne (85), mais elle a globalement joué trop étriqué pour espérer s'en sortir, ne trouvant jamais d'espaces derrière des latéraux argentins restés très prudents.
Comme la France, la Belgique a au moins gagné du temps et de l'expérience dans la perspective de l'Euro-2016 où elle aura une vraie carte à jouer.
Les Argentins eux sont lancés. Leur gardien Romero et leur défense ne sont toujours pas extraordinairement rassurés mais maintenant, ils veulent la finale, ils veulent Rio et ils veulent le Brésil. Ils veulent leur Maracanazo.