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L'Argentine, assurée de jouer les huitièmes du Mondial-2014, doit enfin séduire mercredi à Porto Alegre (16h00 GMT) contre le Nigeria, qui vise également la 1re place du groupe F.
L'ombre de la France, l'un des épouvantails du premier tour, planera sur ce duel: le perdant risque de devoir affronter en huitièmes de finale les Bleus, probables vainqueurs du groupe E.
Un match nul au stade Beira-Rio enverrait les deux équipes au second tour dans leur ordre actuel, l'Argentine à la première place et le Nigeria à la deuxième, c'est-à-dire face aux Français, ce qui donne une bonne raison aux champions d'Afrique 2013 de tenter de l'emporter mercredi.
Mais pas à tout prix non plus: la défaite est interdite pour le Nigeria (4 points), qui reste sous la menace de l'Iran (1 pt) si cette dernière bat au même moment la Bosnie déjà éliminée.
De même, un revers est déconseillé pour une Argentine aussi ambitieuse que tâtonnante: l'Albiceleste , malgré deux victoires, cherche encore la bonne carburation et s'en est remise au talent de son turbo Lionel Messi (2 buts) pour franchir l'obstacle bosnien (2-1) puis iranien (1-0).
"Nous ne montrons pas ce dont nous sommes capables", a reconnu le quadruple Ballon d'Or argentin après la victoire contre l'Iran. "Mais je crois que nous allons y parvenir au fil des matches."
- Trouver "le bon cap" -
Signe de ces doutes, l'Argentine n'a pas été convaincante lors de ses deux premières rencontres alors que deux schémas de jeu différents étaient en place au coup d'envoi.
Contre la Bosnie, le onze titulaire était défensif, en 5-3-2. Et Messi avait réclamé la titularisation pour le match suivant des "Quatre Fantastiques", bande qu'il forme avec Gonzalo Higuain, Sergio Agüero et Angel Di Maria, ce qui fut fait, en 4-3-3, mais déboucha sur un jeu complètement décousu.
"J'ai vu une Argentine qui n'a pas encore trouvé le bon cap", a résumé l'ancienne gloire du football argentin Diego Maradona.
S'imposer mercredi serait le meilleur moyen pour les Argentins d'évacuer le spectre de la Messi-dépendance avant les huitièmes. Les hommes d'Alejandro Sabella devront néanmoins se méfier du Nigeria, adversaire solide dont le gardien Vincent Enyeama (Lille/France) n'a encaissé aucun but en deux matches.
Freinés par l'Iran (0-0) puis vainqueurs de la Bosnie (1-0), les "Super Eagles" n'ont pas forcément de meilleures sensations que les Argentins mais ils ont pour eux le précédent de la CAN-2013: ils avaient débuté par deux nuls en phase de poules avant de s'imposer.
"La victoire (contre la Bosnie, NDLR) peut avoir une grande influence sur nous, elle nous donne confiance", a prévenu l'attaquant Peter Odemwingie. "Si nous atteignons les huitièmes de finale, qui sait ce qui peut se passer après. Peut-être une répétition de ce qui est arrivé l'an passé à la Coupe d'Afrique des nations, où nous avons joué de mieux en mieux."