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La Suisse doit assumer son statut discuté de tête de série contre l?Équateur, dimanche à Brasilia en ouverture du groupe E du Mondial-2014, celui de la France.
Même en 1954, pour sa Coupe du monde à domicile, la Suisse n'était pas tête de série. Elle avait atteint les quarts de finale pour la dernière fois de son histoire, battue par l'Autriche sur le score inédit de 7-5, après un match d'appui épuisant contre l'Italie (4-1).
Quart de finaliste également en 1934 et 1938, la Confédération helvétique voudrait dépoussiérer un peu son palmarès. Son statut surprenant d'équipe protégée, grâce à sa sixième place au classement Fifa, et un tirage au sort clément, lui permettent d'y croire, mais elle ne doit pas rater son entrée contre l?Équateur.
Les Rouges comptent à la fois sur le charisme de leur sélectionneur, l'Allemand Ottmar Hitzfeld, et sur leur génération dorée issue de l?immigration, championne du monde des moins de 17 ans avec Ricardo Rodriguez, Haris Seferovic, et Granit Xhaka, membre de l'équipe au Brésil.
Hitzfeld, qui a gagné deux Ligues des champions avec deux clubs avant José Mourinho (Dortmund en 1997 et le Bayern en 2001), a bâti un collectif très discipliné, qui peut compter sur le talent de "XS", Xerdan Shaqiri (22 ans), d'origine kosovare, et du buteur d'ascendance croate Josip Drmic (21 ans), troisième meilleur buteur en Allemagne avec Nuremberg.
Selon Hitzfeld, la Suisse "a plus de joueurs créatifs, une meilleure cohésion, un esprit d'équipe supérieur" qu'en 2010, où elle avait gâché sa victoire surprise contre l'Espagne (1-0), future championne du monde, en étant éliminée dès le premier tour.
"Nous jouons mieux qu'il y a quatre ans", estime aussi son meilleur défenseur, le triple champion d'Italie Stephan Lichtsteiner (Juventus), cadre de l'équipe.
- Valencia seule star -
Enfin la "Nati" s'appuie sur les "gardes suisses" de Naples, Valon Behrami, Blerim Dzemaili et Gökhan Inler, pour interdire l'accès à son camp, où veille l'arrière Johan Djourou, né à Abidjan (Côte d'Ivoire).
L?Équateur, moins cosmopolite, avec pour seule star d'envergure Antonio Valencia, de Manchester United, est plus loin au classement Fifa (26e) mais peut lui aussi se targuer d'une belle force collective, qui lui a permis de terminer devant l'Uruguay dans la coriace poule sud-américaine.
Pour son troisième Mondial, après 2002 et 2006, le pays andin espère sortir des poules, comme en Allemagne (défaite en huitième de finale contre l'Angleterre, 1-0).
Avec le milieu offensif de ManU, le sélectionneur colombien Reinaldo Rueda peut compter sur le très expérimenté Edison Mendez, seul Équatorien à s'avancer vers sa troisième Coupe du monde, à 35 ans, 111 sélections et 18 buts sous le maillot jaune.
En pointe, les Andins s'appuient sur le "Tsar" Christian Noboa, surnommé ainsi car il joue au Dynamo, le club le plus populaire de Moscou.
Le point faible de l'équipe réside dans la défense, où le gardien du Barcelona Guayaquil, Maximo Banguera, n'inspire pas une confiance inouïe, à l'image de sa boulette en amical contre l'Angleterre (2-2), un match où Valencia avait été exclu pour une altercation avec Raheem Sterling.
Dans un groupe où la France fait figure de favori, il faudra garder ses nerfs pour ne pas risquer de manquer la suite.
Composition probable des équipes de Suisse et d'Equateur qui s'affrontent samedi (13H00 locales, 16H00 GMT) au stade Mané Garrincha de Brasilia, pour le compte du Groupe E du Mondial-2014:
Suisse:
Benaglio - Lichsteiner, Von Bergen, Schär, Rodriguez - Inler (cap), Behrami - Shaqiri, Xhaka, Stocker - Drmic.
Sélectionneur: Ottmar Hitzfeld.
Equateur:
Banguera - Guagua, Erazo, Paredes, Ayoví - Gruezo, Noboa, A. Valencia, Montero - Caicedo, E. Valencia.
Sélectionneur: Reinaldo Rueda
Arbitre: M. Ravshan Irmatov (UZB)