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La France flotte sur son nuage bleu, après sa démonstration contre la Suisse (5-2) au Mondial-2014, tandis que l'Argentine est tout près des 8e de finale avant son match contre l'Iran samedi à Belo Horizonte.
Depuis le barrage retour remporté contre l'Ukraine le 19 novembre (3-0 après l'aller perdu 2 à 0 à Kiev), la France du foot ne se dépare plus de son sourire.
Les débuts de la Coupe du monde dans le pays du "futebol" roi sont parfaits: victoires 3 à 0 contre l'Equateur et 5 à 2 contre la Suisse, qui était supposée être l'équipe la plus forte du groupe E.
Et voilà des Bleus qui ont un pied en 8e de finale, grâce à une différence de buts que beaucoup aimeraient avoir (+6) et un dernier adversaire en phase de groupe, l'Equateur, au Maracana le 25 juin, plus qu'abordable.
Les projections peuvent commencer. Si la France termine première de son groupe, elle évitera l'Argentine de Lionel Messi en 8e de finale. Dans ce match à élimination directe, il est plus probable que les partenaires de Karim Benzema rencontrent le 30 juin à Brasilia la Bosnie, qui participe pour la première fois de son histoire à une Coupe du monde.
Pour l'heure, loin de toutes ces conjectures, la France peut savourer le foot pratiqué par son équipe nationale. Et prendre conscience de l'état de la sélection il y a quatre ans, quand les Bleus avaient ruiné leur image en faisant grève de l'entraînement dans leur camp de base de Knysna en Afrique du Sud, en plein c?ur du Mondial-2010.
- 'On ne s'enflamme pas' -
Aujourd'hui, l'équipe de France régale et ses joueurs font plaisir à voir. Comme Mathieu Valbuena sautant sur le dos d'Olivier Giroud après que ce dernier a remonté tout le terrain pour lui délivrer une passe décisive contre la Suisse. Comme Karim Benzema, détendu et sûr de lui, si loin de l'image sombre et torturée qu'il a pu renvoyer par le passé.
Evidemment, comme Didier Deschamps est à la tête de la sélection, les questions sur des comparatifs entre l'équipe championne du monde en 1998 et celle d'aujourd'hui se multiplient. Et "DD", comme toujours, de rester mesuré: "On ne peut pas comparer. Chaque vestiaire et chaque joueur est différent. J'ai un groupe appliqué, concentré dans le travail, un état d'esprit qui est là. Ils ont envie de le maintenir. C'est une aventure commune, une force se dégage. Cela ne garantit pas le succès, mais dans ce genre de compétition, la force collective est très importante".
Ce qui n'empêchera pas le coach d'avoir un ?il samedi sur le match de Cuiaba (00H00 en France) où la Bosnie, possible futur adversaire des Bleus en 8e de finale, jouera contre le Nigeria dans le groupe F.
Deschamps, qui avoue "ne pas avoir le temps de regarder tous les matches, mais beaucoup quand même", regardera forcément également le match de l'Argentine contre l'Iran à Belo Horizonte (18h00 françaises). Les calculs sont simples pour l'Albiceleste de Messi: une victoire contre la "Team Melli" et les 8e de finale sont acquis.
Il y aura aussi un autre match samedi, avec Allemagne-Ghana à Fortaleza (21h00 françaises). Deschamps pourrait aussi le visionner avec un intérêt. La Mannschaft pourrait, en effet, être l'adversaire des Bleus en quart de finale à Rio le 4 juillet.
Mais comme le dit Deschamps: "En interne, on ne s'enflamme pas. Il ne faut pas se voir plus beau qu'on ne l'est".