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L'équipe de France a validé mercredi sans panache son billet pour les 8e de finale du Mondial dans un triste nul contre l'Equateur (0-0), tandis que Luis Suarez, qui a mordu un adversaire, attend le jugement de la Commission de discipline de la Fifa.
Messi, lui, n'attend plus. L'Argentine, déjà qualifiée, devait convaincre face au Nigeria. "Leo", sorti avant la fin en vue des 8e, a rempli sa part du contrat avec deux buts, dont un superbe coup franc, et a rejoint Neymar en tête du classement des buteurs (4 réalisations).
Mais l'Albiceleste, qui termine première de son groupe et affrontera la Suisse en 8e de finale, a encore souffert pour battre le Nigeria (3-2) d'un Enyeama en état de grâce dans les buts. La défaite n'est pas grave pour les "Super Eagles", qui s'envolent pour les 8e de finale, pour la 3e fois de leur histoire, la Bosnie ayant battu l'Iran (3-1) dans l'autre match du groupe F.
Futurs adversaires du Nigeria en 8e de finale le 30 juin à Brasilia, les joueurs de Didier Deschamps ont pour la première fois déçu dans ce Mondial, face à un faible Equateur pourtant réduit à dix avec l'exclusion d'Antonio Valencia pour une semelle sur Digne (51e).
Ce nul sans saveur a suffi aux Bleus pour se hisser dans le Top 16 mondial et garder leur première place de groupe, très utile pour éviter l'Albiceleste de Messi au tour suivant.
Mais ce match fait un peu désordre quant à la manière, dans un des temples légendaires de la planète football, le Maracana à Rio.
Les Bleus auraient dû montrer qu'ils avaient de la ressource, en l'absence prévue de Cabaye, suspendu, et de Varane, diminué par une gastro-entérite cette semaine et entré en jeu en seconde période.
- Valbuena a manqué -
Deschamps a bien procédé à six changements, notamment en lançant dans l'entre-jeu le milieu de terrain méconnu de Southampton Schneiderlin (24 ans), qui a peiné en seconde période. Et l'absence de Valbuena s'est fait sentir.
Dans l'autre match du groupe E, à Manaus, la Suisse a en revanche montré qu'elle était remise de la gifle reçue face à la France (5-2) et n'a laissé aucune chance au Honduras, étrillé (3-0). Et la Nati verra donc Messi en 8e.
En dehors des résultats sur le terrain, un autre verdict est attendu: celui de la commission de discipline indépendante de la Fifa pour la morsure de Luis Suarez, récidiviste, sur un défenseur italien mardi pendant Uruguay-Italie (1-0).
"Dracula Suarez", comme l'a rebaptisé la twittopshère, risque une lourde sanction (longue suspension + amende) au regard de ses antécédents, ce qui pourrait le priver de la suite du Mondial alors que la Celeste doit jouer son huitième de finale contre la Colombie le 28 juin à Rio.
Il n'existe pas de barème type pour ce genre de dérapage dans le code disciplinaire et, devant la presse à Rio mercredi, la Fifa, par sa directrice de la communication Delia Fischer, s'est refusée à "anticiper" une possible peine pour celui qui est caricaturé en requin des "Dents de la mer" sur le net.
- Soutien présidentiel pour Suarez -
Suarez, qui a le droit d'être entendu s'il le veut, et/ou la Fédération de football uruguayenne devaient donner leur position et leurs documents à la Fifa avant ce mercredi, à 17h00 locales (22h00 françaises).
Jusqu'ici le joueur s'est défendu naïvement en disant qu'il avait "buté" sur Giorgio Chellini, alors que des images montrent le joueur de Liverpool s'approcher par derrière et planter les dents dans l'épaule du défenseur italien.
Suarez a reçu mercredi soir deux soutiens de poids. Le chef de l'Etat uruguayen José Mujica a lui même pris sa défense en déclarant qu'il n'avait vu le joueur "mordre personne"...
Peu avant, le président de la Fédération uruguayenne, avait estimé qu'il "n'y (avait) pas de preuve suffisante" pour le sanctionner.
Déjà en 2010, alors qu'il jouait pour l'Ajax d'Amsterdam, Suarez avait été suspendu sept matches de championnat des Pays-Bas pour avoir mordu un joueur du PSV Eindhoven, Otman Bakkal. Il y avait gagné le surnom de "Cannibale de l'Ajax".
La Fédération anglaise l'a également suspendu dix matches de championnat, sous le maillot de Liverpool, pour avoir mordu au bras un adversaire, Branislav Ivanovic (Chelsea), en avril 2013.