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Ambitieuse et talentueuse, la Côte d'Ivoire débute samedi à Recife (22h00 locales, 03h00 françaises) face à un Japon largement à sa portée une Coupe du monde où elle espère atteindre enfin les huitièmes de finale.
Pour ses deux premières participations, en 2006 et 2010, la Côte d'Ivoire avait à chaque fois hérité du groupe "de la mort": Argentine, Pays-Bas et Serbie, puis Brésil, Portugal et Corée du Nord.
Alors cette fois, ce groupe C accessible avec la Colombie (privée de Falcao), la Grèce et le Japon donne forcément des idées aux Elephants de Sabri Lamouchi.
"Je ne pense pas que ce soit plus facile qu'en 2006 et 2010. Il y avait deux grands favoris mais là, tout le monde peut sortir. Je donne un petit avantage à la Colombie, même sans Falcao. Ils ont de grands talents individuels au service du collectif", a pourtant déclaré vendredi le sélectionneur français de la Côte d'Ivoire.
Mais Lamouchi peut lui aussi compter sur plusieurs joueurs de classe mondiale comme Yaya Touré ou Gervinho, en plus de l'icône Drogba.
"Il faut éviter le péché d'orgueil. Ils sont toujours tombés dans des groupes impossibles et là, on a l'impression qu'ils sont déjà en huitièmes de finale. Il faut dire qu'ils ont tellement de joueurs qui ont brillé cette saison. Je pense que c'est une équipe qui peut enflammer le tournoi", a prévenu Claude Le Roy, sélectionneur du Congo et grand spécialiste du football africain, interrogé par l'AFP.
"Yaya a dépassé tout ce qu'on pouvait imaginer. Il a capitalisé une confiance terrible et peut la transmettre autour de lui. C'est un soleil. Quant à Drogba, c'est son dernier Mondial et il est assez intelligent pour se mettre entièrement à disposition de l'équipe", a-t-il ajouté.
Pour ce premier match au Brésil, Lamouchi devra cependant peut-être faire sans Touré, qui traîne un étirement aux ischio-jambiers contracté en fin de saison avec Manchester City.
"Tous mes joueurs sont prêts à jouer samedi mais je ne peux pas confirmer qu'ils sont tous à 100%", a simplement déclaré Lamouchi vendredi.
- le Japon sans certitude -
Pour les Elephants, cette rencontre doit en tous cas servir à poser d'entrée leur empreinte sur ce groupe C. Avant de voir plus haut ?
"On est les meilleurs en Afrique, mais tant que tu n'as pas marqué l'histoire tu restes en retrait", a expliqué à l'AFP le latéral Serge Aurier, excellent cette saison avec Toulouse en championnat de France.
Didier Zokora a lui affirmé vendredi en conférence de presse que le groupe était "optimiste".
"Pour plusieurs d'entre nous c'est la troisième Coupe du monde. Le groupe a beaucoup muri. On a bien travaillé et demain c'est le grand jour", a-t-il dit.
"On a de grands talents mais on n'a rien gagné. On doit prouver quelque chose pour l'Afrique, pas seulement pour la Côte d'Ivoire", a-t-il ajouté.
Face à eux, les Ivoiriens vont trouver des Japonais qui arrivent au Brésil sans grande certitude, après une préparation marquée par des succès sans envergure face à Chypre (1-0) et à la Zambie (4-3) et une autre victoire, plus convaincante, contre le Costa Rica (3-1).
Pour les joueurs de l'Italien Alberto Zaccheroni, beaucoup dépendra de l'état de forme des "stars" Nagatomo (Inter Milan), Honda (AC Milan) ou Kagawa (Manchester United).
"Pour Honda et Kagawa, qui n'ont pas beaucoup joué en Europe, nous devons faire attention et travailler sur la condition physique avec beaucoup de soin", a déclaré Zaccheroni il y a une dizaine de jours, avant le match contre le Costa Rica.
Kagawa n'a en effet disputé que quatorze matches de championnat avec Manchester sans marquer le moindre but, alors que Honda, prêté au Milan lors du mercato d'hiver, n'a marqué que deux fois en douze matches de Serie A.