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L'Espagne, éliminée prématurément du Mondial-2014, a fait honneur une dernière fois à son statut de championne en titre en battant l'Australie (3-0) dans un match sans enjeu à Curitiba, où plusieurs joueurs de l'âge d'or espagnol ont peut-être dit au revoir à la Roja.
Un premier but de David Villa (36), un deuxième de Fernando Torres (69), un troisième de Juan Mata (82): ce match-là avait de faux airs de tour d'honneur pour les héros d'hier, qui ont écarté avec sérieux des Australiens limités sans leur buteur Tim Cahill, suspendu.
La victoire et la troisième place symbolique du groupe B mettront un peu de baume sur les plaies espagnoles après le traumatisme des déroutes contre les Pays-Bas (5-1) et le Chili (2-0), synonymes d'élimination au premier tour.
A l'Arena da Baixada, David Villa (32 ans), qui va partir jouer en Australie puis aux Etats-Unis, a probablement disputé lundi sa 97e et dernière sélection avec l'Espagne.
Mais il l'a fait en beauté, confortant son statut de meilleur buteur de l'histoire de la Roja (59 buts) sur une action splendide: ouverture laser d'Andres Iniesta pour Juanfran, qui centre en retrait pour la talonnade victorieuse de Villa (36).
- Ramos capitaine, Koke prometteur -
D'autres trentenaires, comme le gardien Pepe Reina (31 ans) ou le milieu Xabi Alonso (32 ans), pourraient également avoir joué là leur ultime match international, sous réserve de confirmation. Le meneur barcelonais Xavi (34 ans), donné partant lui aussi, n'a lui pas eu cette opportunité en raison d'un problème musculaire.
Tous ces joueurs ont largement contribué aux conquêtes du passé (Euro-2008, Mondial-2010 et Euro-2012), mais il y a eu aussi lundi à Curitiba un aperçu de ce que pourra être l'Espagne demain.
En défense, Sergio Ramos (28 ans, 119 sélections) portait ainsi le brassard de capitaine et au milieu, le jeune Koke (22 ans) a pris ses responsabilités.
Présenté par Xavi comme son successeur en sélection, le milieu de l'Atletico a été plutôt bon, dirigeant le jeu et affichant une complicité prometteuse avec Andres Iniesta.
Ce dernier (30 ans), dont c'était la 100e sélection, devrait rester au coeur du projet espagnol, tant sa vista et sa qualité de passe sont précieuses: "Don Andres" a ainsi délivré une passe décisive sur le deuxième but en lançant Torres seul dans la surface (69).
Le troisième but est venu d'une ouverture de Cesc Fabregas pour Juan Mata (82).
Certes, rien n'est réglé pour la Roja, dont le sélectionneur Vicente del Bosque, sous contrat jusqu'en 2016, a laissé planer le doute concernant son avenir. Mais, à Curitiba, l'Espagne a laissé entrevoir la promesse d'un renouveau.