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© AFP/Alberto Pizzoli
Ballon de volley
Après des débuts en fanfare et une improbable première place de leur groupe, les volleyeurs français vont devoir confirmer au deuxième tour du Mondial en Pologne où ils croiseront l'Argentine, l'Australie, la Serbie puis le pays hôte à partir de mercredi.
Premier du "groupe de la mort". Qui l'aurait crû avant la compétition? Personne, pas même le sélectionneur Laurent Tillie, aux anges après la dernière victoire (3-2) de ses ouailles - la quatrième en cinq matches - dimanche contre les Belges.
"Je n'aurai pas parié là-dessus lors du tirage au sort en janvier en Pologne", a souligné le technicien français, qui vise plus que jamais une médaille.
La France a quasiment tout renversé sur son passage. Sans être brillante, elle a d'abord battu les modestes Portoricains (3-0). Puis elle s'est transcendée contre les États-Unis (3-1), lauréats de la Ligue mondiale, et l'épouvantail iranien (3-1) avant de terminer en beauté contre les Red Dragons.
Elle n'a fauté qu'une fois, lors de son deuxième match, contre l'Italie (2-3), vice-championne d'Europe en titre, après avoir pourtant livré deux premiers sets de haute volée.
Au lieu de se morfondre, les Bleus ont tout de suite réagi, démontrant leurs progrès au niveau mental. "On a beaucoup progressé à ce niveau", n'a cessé de répéter le sélectionneur, dont le but ultime est d'emmener la France aux JO-2016.
La jeune sélection tricolore (25 ans de moyenne d'âge) avait déjà affiché des progrès en matière de régularité lors de la Ligue Mondiale, ratant d'un cheveu le Final Six après une défaite au tie-break (14-16) contre l'Australie à Sydney.
Le hasard a bien fait les choses. Les Bleus pourront prendre leur revanche sur les Australiens, qu'ils affronteront lors de leur deuxième match du deuxième tour jeudi (20h25).
Ils débuteront cette nouvelle phase mercredi (16h40) contre l'Argentine, 9e au classement FIVB (la France est 13e), qu'ils avait battue deux fois en trois rencontres lors de la Ligue mondiale.
- Rouzier transfiguré -
S'ils gardent la même intensité, ces deux adversaires sont à leur portée. L'inconnu porte plus sur la Serbie, troisième du dernier Euro, qu'elle avait remporté en 2011 et médaillée de Bronze lors du précédent Mondial, et surtout la Pologne, coachée par les Français Stéphane Antiga et Philippe Blain, qui a écrasé tous ses adversaires (y compris la Serbie 3-0).
Pour prolonger son aventure, la France devra finir dans les trois premiers. Elle est pour l'instant bien placée avant de débuter ce deuxième tour où les points obtenus contre les autres qualifiés (Italie, Iran, Etats-Unis) ont été conservés.
Deuxième avec sept points, la France possède deux longueurs de retard sur la Pologne mais en a deux d'avance sur l'Iran, quatrième. Les deux jours de repos entre son dernier match, éprouvant, face aux Belges et le début de cette nouvelle phase sont arrivés à point nommé.
L'équipe de Laurent Tillie devra toutefois faire avec la blessure de son libéro Jenia Grebennikov (luxation d'un doigt), qui devrait néanmoins tenir sa place contre l'Argentine, et les pépins de son central Kévin Le Roux, dont les douleurs aux abdominaux se sont réveillées contre les Red Dragons.
Mais lors de son dernier match, la France avait pu compter sur un banc performant ainsi que sur la qualité de ses réceptionneurs-attaquants (Earvin Ngapeth) et de son pointu Rouzier.
Transfiguré depuis le début de ce Mondial, après une saison au placard en Italie, ce dernier trône actuellement en tête (97 points) du classement des meilleurs marqueurs de la compétition.