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© AFP/Alberto Pizzoli
Ballon de volley
Grâce à une formidable défense, les volleyeurs français ont surclassé les États-Unis, l'une des meilleures équipes du monde, trois sets à un (19-25, 25-17, 25-15, 25-21) et validé leur billet pour le deuxième tour du Mondial, samedi à Cracovie en Pologne.
Auteurs de trois victoires en quatre matches et leaders du groupe D dit "de la mort", les Tricolores joueront leur dernière rencontre de la première phase dimanche (13h10) contre la Belgique.
Après un premier succès poussif contre les modestes Portoricains (3-0), un revers frustrant face à l'Italie (2-3), vice-championne d'Europe en titre, les Français s'étaient relancés jeudi avec une performance contre l'Iran (3-1), un autre gros client.
Ils ont cette fois-ci gravi une marche supplémentaire en éc?urant la sélection américaine, championne du monde en 1986, trois fois médaillée d'or aux jeux Olympiques (1984, 1988, 2008) et victorieuse de la dernière Ligue mondiale fin juillet.
"Tous les joueurs évoluent au niveau de leurs attentes. Ils sont comme sur un nuage", s'est réjoui le sélectionneur Laurent Tillie.
S'ils maintiennent ce niveau, les Bleus, qui n'ont jamais fait mieux que la médaille de bronze (2002) au Championnat du monde, peuvent espérer un podium, leur objectif. Le chemin s'annonce toutefois encore long dans une compétition marquée par trois phases de poules avant le dernier carré.
Ils ne devront pas se relâcher dimanche contre les Belges, une équipe qui leur réussit rarement. Car, si les "Diables rouges" devaient se qualifier aussi, les points obtenus contre eux seraient conservés au deuxième tour, où les Bleus savent déjà qu'ils croiseront la redoutable Pologne.
"Maintenant, il ne faut plus se sous-estimer en se disant que ce sont des exploits. Depuis quelque temps, on arrive à accrocher voire à battre les meilleures équipes du monde. Il faut que ce genre de victoires deviennent normales", a souligné le réceptionneur-attaquant vedette Earvin Ngapeth, deuxième meilleur marqueur hexagonal (15 points).
Face aux Américains, les Bleus ont eu besoin d'une manche pour se libérer et exprimer pleinement leur jeu. D'abord gênés par la puissance physique des Américains au bloc, ils ont rééquilibré le niveau grâce leur force collective et en particulier la créativité de Benjamin Toniutti, à la passe.
- Des Américains impuissants -
Le capitaine tricolore, 1m83, réussissait la prouesse de contrer Matthew Anderson, l'un des meilleurs attaquants de ce Mondial et ses 2,02 m, pour permettre aux siens de creuser l'écart (10-5). Infatigables en défense, ses partenaires, à l'image du libéro Jenia Grebennikov, semaient le doute dans le camp adverse.
Le pointu Antonin Rouzier, encore brillant (23 pts), allait clore un incroyable travail de défense (23-17) pour enfoncer les Américains.
Après la pause, le troisième set virait à la correction. les Français continuaient de dynamiter leurs adversaires, incapables de trouver des solutions.
L'écart se creusait grâce à Kevin Le Roux (10-5). Il montait même à +9 (20-11) sur un service puissant du central de Plaisance. Abasourdis, les Américains ne parvenaient pas à inverser la tendance.
Malgré la bonne rentrée du central de Tours David Smith et le travail d'Anderson (21 points au total), les Américains n'inquiétaient pas des Français pressés d'en finir.
La partie allait définitivement tourner à l'avantage des Bleus après un point de Le Roux à la suite d'un sauvetage de Rouzier (13-12). Les Français s'éloignaient alors au score pour ne plus être rejoints.