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Sans aucune surprise, le manager du XV de France Philippe Saint-André a retenu vendredi l'ossature installée depuis un mois et demi pour le premier moment de vérité de la Coupe du monde, dimanche (17H45 françaises) face à l'Irlande à Cardiff.
Après quatre ans d'expérimentations, de tâtonnements, quelques erreurs et revers de fortune, voilà donc à quoi ressemble l'équipe-type de Philippe Saint-André. Si l'on excepte le grand blessé Yoann Huget, un incontournable du mandat de PSA remplacé par Brice Dulin à l'aile dimanche, ils sont tous là, en charge de battre le XV du Trèfle pour rafler la première place de la poule D.
Tous ? Par exemple, la charnière Sébastien Tillous-Borde - Frédéric Michalak qui "fonctionne bien", dixit Saint-André. "On a battu l'Angleterre (25-20, le 22 août ndlr) puis l'Ecosse (19-16), l'Italie (32-10) et le Canada (41-18) avec", a-t-il ainsi relevé.
Mis au repos contre le Canada le 1er octobre, le perforant N.8 Louis Picamoles réintègre une troisième ligne assez complémentaire, constituée du capitaine Thierry Dusautoir et du leader de touche Damien Chouly.
Dans la cage séviront une première ligne mobile (Ben Arous - Guirado - Slimani) et une deuxième ligne de combattants (Papé - Maestri). Au centre, la paire Fofana-Bastareaud débutera pour la 13e fois de l'ère Saint-André, Scott Spedding tiendra l'arrière et Noa Nakaitaci, lui aussi préservé face aux "Canucks", sera posté à une aile. Ces choix ont fait peu de doute.
- Dulin à l'aile -
"Si j'ai eu des hésitations ? Non", a ainsi répondu Saint-André en concédant toutefois un "débat au poste de trois-quarts aile" laissé vacant par Huget, sérieusement touché à un genou face à l'Italie le 19 septembre et forfait pour tout le tournoi.
Dulin, longtemps arrière attitré des Bleus mais délogé depuis novembre 2014 par Spedding, a finalement convaincu les entraîneurs, qui l'avaient testé deux fois en N.14, en match de préparation le 15 août en Angleterre, puis face à la Roumanie lors du deuxième match de poule le 23 septembre.
"Brice est un bon joueur, il connaît le fonctionnement de l'équipe de France car il est avec nous depuis le début de l'aventure", a justifié Saint-André vendredi en évoquant aussi une décision tactique.
"L'Irlande (...) met beaucoup de jeu au pied offensif, marque beaucoup de points sur les chandelles et du jeu en diagonale", a-t-il souligné. "Donc jouer avec deux joueurs qui ont des formations d'arrière (Dulin et Spedding, ndlr), c'est pour contrer les Irlandais et avoir des solutions sur du jeu de relance."
L'autre incertitude à lever concernait l'état de santé du pilier remplaçant Vincent Debaty, que l'on a vu trottiner sur le bord du terrain, touché à une cuisse, lors des deux derniers entraînements.
- "Mes joueurs sont affamés" -
"Vincent court, il va de mieux en mieux, il n'y a rien d'alarmant", a rassuré Saint-André, qui l'a donc assis sur le banc avec le talonneur Benjamin Kayser, le pilier droit Nicolas Mas, le deuxième ligne Alexandre Flanquart, le flanker Bernard Le Roux, une charnière Morgan Parra - Rémi Tales et le centre Alexandre Dumoulin.
Pour le reste, Saint-André a vanté la "gourmandise" de ses troupes à l'approche de ce match bouillant sous le toit du Millennium Stadium qui donnera au vainqueur l'opportunité d'éviter les All Blacks en quarts de finale.
"Je le dis et le répète, mes joueurs sont affamés. Ils ont ce match dans la tête depuis très longtemps", a martelé le sélectionneur, qui n'a jamais battu le XV du Trèfle (2 nuls, 2 défaites) depuis sa prise de fonctions au début du Tournoi des six nations 2012.
"C'est un match exceptionnel à jouer, contre une grande nation du rugby mondial. Ce sera un match avec énormément d'intensité", a-t-il prévenu tout en estimant que "la pression sera sur l'Irlande". Elle pèsera quoiqu'il en dise forcément aussi sur les Bleus, qui promettent depuis bien longtemps qu'avec un peu plus de temps de préparation, ils pourraient enfin prouver leur juste valeur.