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Les All Blacks attaquent dimanche à Wembley (17h45 françaises) leur campagne pour devenir la première équipe à conserver la Coupe du monde par la face nord, l'Argentine, leur plus sérieux rival dans une poule C peu relevée.
42 victoires, deux nuls et trois petites défaites... Voilà l'impressionnant bilan des Néo-Zélandais depuis le titre planétaire décroché à domicile il y a quatre ans, reflet d'une domination sans partage, avec en plus un jeu qui fait saliver tous les amateurs de rugby.
Et qui leur donne tous les atouts pour glaner une deuxième Coupe du monde consécutive, performance encore jamais réalisée, et leur première hors de Nouvelle-Zélande.
"Personne n'a encore réussi (à conserver son titre), donc c'est que cela doit être difficile. Mais ça ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver. Il faut bien qu'il y ait une première, et nous sommes la seule équipe dans ce tournoi à en avoir l'opportunité", a souligné le sélectionneur Steve Hansen.
Ce pari débute donc face aux Pumas qu'ils ont battus à 20 reprises en 21 confrontations --la dernière 38-19 en juillet--, pour un match nul. Peuvent-ils dès lors trébucher d'entrée sur le billard de Wembley ?
Probablement pas. Mais ce premier match, le seul contre un adversaire de niveau mondial lors de la première phase avant de rencontrer la Namibie, les Tonga puis la Géorgie, doit leur permettre de jauger leur état de forme plus d'un mois après leur dernière rencontre, une fessée administrée à l'Australie (41-13) qui avait eu l'outrecuidance de les battre une semaine plus tôt (27-19).
- L'exemple de 2007 -
Hansen ne voit d'ailleurs pas plus loin que ce premier match, instruit par l'exemple de 2007, où la Nouvelle-Zélande s'était sans doute vue trop belle avant de chuter contre le XV de France en quarts de finale à Cardiff (18-20).
"Nous avons appris en 2007 que si l'on regardait trop loin, nous reprenions l'avion pour rentrer au pays. Donc nous nous concentrons juste sur l'Argentine, comme ensuite sur la Namibie et ainsi de suite. C'est peut-être un vieux cliché, mais c'est comme ça que nous abordons la compétition", a-t-il assuré.
Pour attaquer pied au plancher la Coupe du monde, Hansen alignera son équipe-type, celle qui, à une exception près (Jerome Kaino remplace Victor Vito en troisième ligne), a terrassé les Wallabies à Auckland, et regorge de talents et d'expérience.
Le XV de départ totalise ainsi 1013 sélections (plus 316 sur le banc) et le pack comprend six vainqueurs de la finale de 2011, dont évidemment le capitaine Richie McCaw (142 sél.) et Tony Woodcock qui, avec 104 capes, égalera le record de sélections pour un pilier, détenu par l'Anglais Jason Leonard.
Le but est aussi de contrer le paquet d'avants des Pumas, décrits par Keven Mealamu comme les "maîtres des mêlées".
"Leur pack est rodé depuis un moment. Nous tenterons de relever le défi en mêlée", a expliqué le talonneur remplaçant.
Les All Blacks se méfient également de la maîtrise des Argentins sur les ballons portés, après avoir encaissé deux essais sur cette phase de jeu en juillet.
"Toutes les équipes possèdent des points faibles, il s'agit de les analyser et de les détecter, estime de son côté le sélectionneur argentin Daniel Hourcade. Mais pour battre (les All Blacks), il faut atteindre la perfection, être tactiquement parfait et d'une précision chirurgicale."