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Avec une équipe "bis" à faire pâlir d'envie bien des sélections, les tout puissants All Blacks affrontent la faible Namibie jeudi à Londres (19h00 GMT/21h00 françaises) pour leur deuxième match de la Coupe du monde qui pourrait déboucher sur un score fleuve.
12 changements: le sélectionneur des champions du monde en titre, Steve Hansen, a procédé à une large rotation, quatre jours après un succès long à se dessiner contre l'Argentine dimanche (26-16). Un choix autant dicté par la nécessité de préserver la fraîcheur de ses troupes que par le profil de l'adversaire, qui n'a jamais gagné un match de Coupe du monde (15 défaites) et dont le seul objectif raisonnable sera de limiter la casse.
Le XV de départ a cependant fière allure: Colin Slade à l'arrière, Sonny Bill Williams -- auteur d'une entrée tonitruante dimanche --- et Malakai Fekitoa au centre, une charnière Perenara-Barrett, Victor Vito au poste de numéro 8... Le banc est logiquement encore plus impressionnant avec notamment Kieran Read, Richie McCaw, Ma'a Nonu ou Ben Smith.
Le capitanat a été confié pour la première fois à Sam Cane (23 ans, 25 sélections), présenté comme le successeur de McCaw en troisième ligne et pour guider à terme les All Blacks.
"C'est un des cadres de l'équipe, il est énormément respecté par tout le monde, c'est un joueur féroce, sans peur et quelqu'un qui a le potentiel pour être le futur capitaine des All Blacks", a abondé Hansen.
"C'est un grand honneur. Cela m'a un peu surpris", a estimé de son côté Cane qui, après avoir fait ses débuts internationaux en 2012, deviendra le 67e capitaine de la Nouvelle-Zélande.
- 'Des hommes fiers' -
Cane et les autres "coiffeurs" -- seuls les ailiers Milner-Skudder et Savea, et Whitelock en deuxième ligne conservent leur place -- tailleront-ils en pièce les Namibiens, qui ont encaissé la plus large défaite en terme d'écart de l'histoire de la Coupe du monde (142-0 en 2003 face à l'Australie) ?
Très probablement, même si Hansen ne s'attend pas à une victoire record de la part des All Blacks qui avaient passé 145 points au Japon en 1995, plus grand nombre de points jamais inscrit dans la compétition.
"La Namibie ne se couchera pas devant nous. Ce sont des hommes fiers: ils vont donner tout ce qu'ils ont et je suis sûr qu'ils vont nous poser des problèmes", a prévenu Hansen, dont l'équipe n'affrontera plus que des seconds couteaux (Géorgie puis Tonga) avant les quarts de finale.
"Le jeu a beaucoup changé depuis 1995. World Rugby (organe suprême du jeu) a dépense beaucoup d'énergie et d'argent pour aider les supposées petites équipes à s'améliorer, avec succès", a-t-il développé.
La Namibie ne se fait elle évidemment aucune illusion pour ce match que son capitaine Jacques Burger présente comme "un ultime défi". "Mais je suis plutôt confiant sur le fait que nous serons performants", a ajouté le cabossé troisième ligne des Saracens.
"La seule chose sur laquelle je suis plutôt confiant est la façon dont nous allons aborder la rencontre", a déclaré pour sa part le sélectionneur Phil Davies. Sans rien à perdre, mais avec sans soute la peur, souvent salvatrice, de prendre une déculottée.