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On attendait le XV de France dans le combat après 30 premières minutes apathiques lors du dernier match: il a partiellement répondu aux attentes jeudi soir face au Canada (41-18) à Milton Keynes pour son troisième match de Coupe du monde.
D'entrée, on a senti que les consignes de l'encadrement, qui avait insisté toute la semaine sur l'engagement à mettre dès les premières minutes après le début de match raté face aux Roumains mercredi dernier (38-11), était passées.
Perforants sur les points de rencontre, féroces dans les déblayages, les Bleus, avec leur équipe-type à deux exceptions près, ont mis de l'impact, ce qui leur a permis de mettre sur le reculoir la défense canadienne et d'inscrire un essai dès la 4e minute par Wesley Fofana.
Dans la foulée, ils ont aussi volé une touche sur lancer canadien (7e) et obtenu une pénalité importante devant leur ligne sur un contre ruck de Thierry Dusautoir (9e), admirable dans le combat tout au long du match.
C'est ainsi aussi lui, le capitaine, qui a glané, également sur un bon contest, la pénalité qui allait finalement aboutir, après plusieurs séquences, au quatrième essai, celui du bonus offensif marqué par Pascal Papé (67e). Les contre rucks ont d'ailleurs plutôt bien fonctionné, en témoigne celui-ci qui a permis aux Bleus, sous pression, de récolter une pénalité et de dégager en touche à la mi-temps (24-12).
- Attention face aux Irlandais -
La conquête statique (touches et mêlées fermées) a aussi fait plus que tenir la route, même si la rapide technique d'éjection du ballon des Canadiens sur leur propre introduction en mêlée fermée a atténué la domination française dans le secteur. Et les "Canucks" ont finalement tout de même gagné trois mêlées sur introduction française.
Dans la colonne débit figurent surtout ces 15 ballons perdus, dont cinq à la suite de rucks. C'est mieux que contre la Roumanie mais tout de même trop, surtout que les Bleus dominaient clairement les Canadiens sur les points de rencontre.
Mais les soutiens ont donc parfois tardé pour sortir des Canucks rapides pour venir contester dans les rucks. Citons par exemple ces deux ballons enterrés aux alentours de la 20e minute, proches de la ligne canadienne, qui auraient sans doute permis aux Bleus de mettre davantage la tête sous l'eau de leurs adversaires au tableau d'affichage.
Ou encore cette image symptomatique de Scott Spedding, qui exhorte ses coéquipiers à venir plus rapidement au soutien après un nouveau ballon perdu (53).
Pas de quoi évidemment entraver le succès français, tant les Bleus ont été dominateurs physiquement. Mais dans 10 jours face aux Irlandais, traditionnellement excellents pour batailler dans les regroupements, le XV de France ne pourra sans doute pas se permettre de telles scories. la première place de la poule et donc l'avantage (a priori) d'éviter les All Blacks en quarts de finale pourrait en dépendre.