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Portée par un Bryan Habana en verve, l'Afrique du Sud a validé son billet pour les quarts de finale de la Coupe du monde en ne faisant qu'une bouchée de pauvres américains (64-0), mercredi à Londres.
Avec 16 points au compteur, elle est même sûre de terminer en tête de la poule B et croisera dans dix jours le vaincu de l'opposition entre le pays de Galles et l'Australie samedi à Twickenham.
Mais ce mercredi londonien restera comme celui du supersonique Habana, ultra-motivé à l'idée de se rapprocher du record d'essais en Coupe du monde détenu par Jonah Lomu avec 15 essais.
L'ailier de Toulon, qui avait commencé la partie avec 12 essais au compteur, en a inscrit trois en deuxième période pour égaler la légende All Blacks.
Pas sûr que le public du Stade Olympique retiendra autre chose de cette soirée tant la différence de niveau était importante.
Avec le recul, et compte-tenu des événements qui ont émaillé leur parcours, on est en droit de se demander si la défaite inaugurale face au Japon (34-32) n'a pas servi la cause des Springboks.
Ils viennent d'enchaîner trois performances de choix les lançant idéalement vers le week-end prochain. Mise au placard leur arrogance coutumière, ils sont passés par la phase humilité pour rebondir.
Il le fallait pour éviter un retour précoce et peu glorieux au pays où certaines têtes n'auraient pas fait long feu.
- Quelle puissance ! -
Quatre jours après avoir concassé les Écossais (34-16), le sélectionneur Heyneke Meyer avait fait le choix de conserver son ossature, avec seulement deux changements dans son XV de départ dues aux blessures.
Question de continuité, ses hommes ont remis le couvert, avec les mêmes ingrédients: de la puissance et toujours de la puissance, avant de dérouler après la pause (8 essais inscrits).
Leur jeu n'est peut-être pas aussi huilé que celui développé par les Australiens contre les Anglais par exemple, mais les dégâts qu'ils provoquent peuvent les préserver d'une nouvelle mauvaise surprise.
Face aux Eagles, ils ne boxaient pas dans la même catégorie et cela s'est vu d'entrée. Le premier à se régaler de ce travail de sape fût le centre De Allende, rentrant comme dans du beurre dans la défense d'Eagles dépassée dès la 7e minute.
Impériaux en conquête, mêlée et rucks notamment, ils ont constamment fait reculer les Américains jusqu'à obtenir un essai de pénalité (27). Ceux du talon Bismark Du Plessis (47) et du flanker François Louw (53) ne faisant que confirmer l'impression.
Le festival Habana passé, De Allende et Louw ont doublé leur capital avant que l'ailier Mvovo n'achève la bannière américaine en poussières.
Seul bémol, et encore, ces coups de pied de Pollard rendant le ballon trop facilement, notamment lors du premier acte. Contre les Dragons ou les Wallabies, le retour de bâton pourrait faire mal.
Encore une fois, ce n'était pas le jour des Eagles, toujours sans point après trois matches, dépassées et en souffrance constante qui tenteront de sauver leur honneur dimanche prochain face au Japon, la révélation de la compétition.