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Le XV de France devra d'abord surmonter la pression inhérente à son statut de favori et à un premier match de Coupe du monde, samedi à Twickenham, face à l'Italie.
. Garder la tête froide
C'était l'un des principaux mots d'ordre de la semaine: éviter de succomber à la pression d'une compétition que la plupart des Bleus n'ont jamais disputée. D'autant qu'il leur faudra assumer un statut de favori dans une rencontre déjà capitale pour sortir de la poule. Ils se sont ainsi relayés depuis leur arrivée pour faire passer le message, à commencer par le manager Philippe Saint-André: "C'est important de ne pas jouer trop le match dans la semaine." Mathieu Bastareaud lui a emboîté le pas: "C'est clair que c'est un gros événement mais il ne faut pas le gonfler plus que ça dans sa tête pour ne pas perdre ses moyens."
Le centre, bien conscient du péché d'orgueil dont peuvent parfois faire preuve les Français, a également appelé ses partenaires à "ne pas sous-estimer" un adversaire qu'ils ont largement battu à Rome pendant le Tournoi (29-0). Et qui se présentera sans son seul joueur de classe mondiale, Sergio Parisse, mais sans doute "avec un esprit un peu revanchard", selon Rabah Slimani. Avec pour objectif de "faire douter" les Bleus en leur tenant tête au score le plus longtemps possible, selon leur sélectionneur, le Français Jacques Brunel.
. Assurer les bases
L'une des clés pour décramponner rapidement la Squadra Azzurra sera évidemment la conquête, son point fort traditionnel (surtout la mêlée) sur lequel elle devrait s'appuyer. Car si Jacques Brunel n'a pas souhaité préciser les "armes" qu'il compte utiliser, nul doute que l'Italie devrait proposer une guerre de tranchées, surtout avec le puissant Samuela Vunisa au poste de numéro 8 à la place de Parisse, beaucoup plus technique et complet.
C'est d'ailleurs en resserrant son jeu qu'elle s'est rassurée lors de son dernier match de préparation (défaite 19-23 au pays de Galles), une semaine après s'être fourvoyée dans un rugby désorganisé en Ecosse (7-48). "Quand nous avons battu la France, c'est parce qu'en mêlée, sur les touches et le premier plaquage, nous leur avons mis beaucoup de pression", souligne le troisième ligne Simone Favaro.
Le XV de France semble cependant solidement armé en conquête, le gros point positif de ses trois matches de préparation, où il a notamment tordu le paquet d'avants de l'Angleterre (25-20) puis contré la touche écossaise, considérée comme l'une des meilleures au monde (19-16). "On sait que ce sera un match compliqué sur les bases, à savoir la conquête et le combat au sol. A nous d'être présent mais je crois qu'on a montré de belles qualités dans ces secteurs-là", assure ainsi Louis Picamoles.
. Centre d'attention
L'attaque a en revanche moins bien fonctionné, malgré un léger mieux aperçu lors de la victoire face au XV de la Rose. "Le jeu va venir petit à petit, en prenant confiance", promet Morgan Parra, quand Bastareaud exhorte ses coéquipiers à avoir "confiance en nous, notre plan de jeu" programmé et passant d'abord par la création de points de fixation grâce à la puissance de Picamoles ou Bastareaud, justement.
Le centre de Toulon sera cependant orphelin de son partenaire habituel, Wesley Fofana, forfait et remplacé par Alexandre Dumoulin. Leur entente sera l'une des clés du match. "Entre la puissance de Mathieu et la technicité d'Alexandre, on a une paire complémentaire", assure Saint-André. La capacité de Dumoulin à orienter le jeu dans un rôle de deuxième ouvreur pourrait aussi s'avérer utile pour trouver des solutions face à l'agressivité de la défense italienne. Et donc permettre au XV de France de faire face à une autre forme de pression.