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Les joueurs du XV de France ont partagé mercredi quelques idées pour contrer Jonathan Sexton, le chef d'orchestre du jeu irlandais, qu'ils affronteront dimanche en Coupe du monde, évoquant notamment la nécessité de "le fatiguer" au maximum.
"On sait que, comme pour toutes les nations, si un N.10 est obligé de beaucoup plaquer, il sera fatigué et donc un peu moins lucide sur les décisions qu'il a à prendre durant la partie", explique ainsi le centre Alexandre Dumoulin, qui a passé deux ans aux côtés de Jonathan Sexton au Racing-Métro (2013-2015). "Le viser peut être une solution mais pas la seule pour battre cette équipe d'Irlande", poursuit-il.
"Il faut l'user en allant le chercher, le fatiguer pour qu'il ait du mal à prendre les bonnes décisions", abonde l'arrière ou ailier Brice Dulin, lui aussi ancien partenaire de Sexton (30 ans, 55 sél).
Ces deux dernières années, les Bleus avaient ainsi beaucoup envoyé le puissant Mathieu Bastareaud percuter dans la zone de Sexton, qui s'en était tiré avec un KO en 2014.
"Il a une certaine façon de jouer avec l'Irlande, il aime énormément être dans l'avancée pour construire offensivement et, derrière, il est capable de renverser la pression à tout moment", analyse encore Dulin. "Il faudra être en lecture par rapport à ses attitudes, son placement, pour anticiper ce qu'il peut réaliser."
- "Lui tirer le maillot" -
"On sait que son jeu au pied maintient l'Irlande dans le camp adverse, il est très performant là-dessus", poursuit Dulin. "Donc ça va être très compliqué, il va falloir jouer au chat et à la souris avec lui pour essayer de lui donner le moins d'opportunités possibles de mettre le ballon dans les angles pour faire avancer son équipe."
Comme ses deux coéquipiers en banlieue parisienne, le pilier Eddy Ben Arous pense aussi qu'il faut maintenir sous pression Sexton afin de contenir son influence sur la partie.
"Je sais qu'il est lent dans ses dégagements, je vais essayer de monter un maximum sur lui. Je vais essayer d'aller le chasser le plus souvent possible", assure Ben Arous. "On va y aller à 200% sur lui car c'est l'homme fort de cette équipe."
Et si la recette ne marchait pas, peut-être qu'avec un peu de vice latin...
"C'est un joueur très dans la règle", souligne Dumoulin. "Lui tirer le maillot, ce genre de petites choses, c'est un Anglo-saxon, il est très droit et ça peut le faire sortir de son match, le faire disjoncter."
Le XV de France, qui n'a jamais gagné face à l'Irlande sous l'ère Saint-André entamée en 2012, retrouvera le XV du Trèfle dimanche (17H45) à Cardiff, pour le dernier match de la poule D. En jeu, une première place du groupe qui permettrait d'éviter les All Blacks en quart de finale.